Dorothée : un prénom porte-chance
« Les enfants sont à la fois tendres et vigilants ; avec eux, les choses se passent dans l'instant et on ne peut pas tricher. Entre eux et moi, c'est une histoire d'amour ». Et, à en croire un sondage récent, cette histoire d'amour serait résolument au beau fixe. Avec un prénom qui fait boum dans le cœur des bambins, Dorothée est devenue l'idole des maternelles, ex-aequo avec Chantal Goya. Minois espiègle, sa fantaisie, son dynamisme et sa gentillesse ont ravi le public en culottes courtes des mercredis après-midi. Le croiriez-vous ? Elle a trente et un ans, et ne s'appelle absolument pas Dorothée. Elle est née Frédérique Hoschedé. Et la télé n'avait rien pour elle au départ d'une vocation. « A l'époque, je ne savais pas ce que je voulais faire. Un hasard, une main tendue par Jacqueline Joubert... »
L'époque en question, c'était il y a douze ans, Frédérique était une étudiante timide qui jouait
dans une troupe de théâtre amateur et Jacqueline Joubert, devinant les ressources de la jeune personne, lui proposa de débuter sur la deuxième chaîne. Par la même occasion et sur une brusque impulsion, elle la débaptisa pour l'appeler Dorothée. « Je pressentais qu'il lui fallait ce prénom pour réussir... »
Elle avait raison. Suivirent quelques péripéties plus ou moins heureuses au terme desquelles Dorothée se retrouva, toujours grâce à sa « deuxième maman », présentatrice des émissions enfantines. La suite, on la connaît. Les enfants, enthousiastes, en firent leur grande sœur, s'arrachèrent ses disques (elle en vend des millions et vient de sortir un nouvel album (1), coururent à ses spectacles. Bien sûr, dit-elle, j'ai su devenir, en apparence du moins, une vedette, mais, tout au fond de moi, je suis restée une enfant ».
Et c'est encore en pensant aux petits qu'elle projette de tourner un film d'aventures - « à usage strictement familial » - et constate : « Aujourd'hui, je commence à réaliser ce que j'ai toujours désiré : faire de la scène et de la télévision. Tout ce que j'ai appris pendant ces dernières années va me servir pour celles à venir. »
Célibataire, elle avouait au début de cette année qu'elle était amoureuse – « Mon fiancé est photographe... » -, qu'elle aurait envie d'avoir un enfant. Mais il est bien difficile de devenir maman lorsque l'on a déjà autant de fans accrochés à ses jupes !
C. G.
(1) Dorothée, << Qu'il est bête! >, Polydor.