Ce décor planté de gros et grands arbres verts et jaunes avec, dans le fond, une forêt qui s'ouvre sur un château de conte de fées, fait ressembler la scène de l'Olympia à un bel album d'images en relief. L'idée d'avoir conçu un spectacle avec une kyrielle de chansons enfantines traditionnelles, dont « Vive le vent », « le Furet », « le Bon Roi Dagobert », « Meunier tu dors », « Auprès de ma blonde »... qui s'articule autour d'une légende de princesse statufiée par une vilaine sorcière, était un sujet rêvé pour laisser aux bambins venus voir Dorothée « en vrai » un souvenir inoubliable.
Elle et ses amis se donnaient une peine infinie pour donner à cette légende une charmante réalité.
Pourtant, ce n'est pas vraiment un spectacle auquel tous ces marmousets, prunelles brillantes et menottes potelées, ont assisté, mais plutôt à une animation dans laquelle on les manipulait en leur faisant crier de plus en plus fort des « oui », des « non », devant des pantins qui se boudaient, se roulaient par terre, quand ils ne trépignaient pas. Voilà un bien piètre exemple que l'on aura du mal à rectifier. Si les hurlements étaient plus forts que les chansons, il ne faut pas oublier ce très joli tableau, où Dorothée conviait tous ses petits amis à se donner la main pour faire dans toute la salle un immense serpentin de l'amitié. Et tout le monde se séparait très heureux d'avoir participé à quelque chose de vraiment fantastique.

Agnès DALBARD.