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Questions à Dorothée

Top 50 Magazine - Janvier 1987

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Sa première passion la télé, sa première émission « Mercredis de la jeunesse » puis « Récré A2 ». Dorothée veut diversifier ses activités et enregistre son premier disque « Dorothée aux pays des chansons ». Sa consécration elle la trouve lors de son passage à l'Olympia. Un disque de platine pour « Rox et Rouky », tout le monde se souvient de «Hou la menteuse ». Elle vient de fêter son neuvième millionième disque vendu. Dorothée superstar de l'enfance a sa place au Top 50.


Dorothée, tu viens de remporter pendant un mois un succès considérable avec ton spectacle « Dorothée au Zénith »...
Le Zénith est un endroit très impressionnant, la scène est très grande, la salle bien faite, pas trop profonde et facilement modulable. C'est donc là que mon équipe et moi-même nous nous sommes installés pour un mois, mais dans un spectacle très différent de ceux que nous avions l'habitude de donner. J'avais déjà fait sept comédies musicales et cette année je voulais changer, le spectacle était donc un récital.


Raconte-le nous...
Eh bien, disons qu'en deux parties, et avec deux décors différents, nous avons interprété vingt et une chansons qui chacune représentait un tableau différent. En fait, nous n'avons pas tout à fait perdu l'esprit « comédie musicale », car chaque tableau pourrait en être une scène extraite. D'autre part, il y a un fil conducteur qui unit l'ensemble du spectacle. Grosso modo ce serait Dorothée qui essaye de mener à bien son show, mais le pdg du Zénith, interprété par Jacky, n'arrête pas de l'interrompre et de lui casser les pieds ! Ceci donne lieu à quelques dialogues. Sinon, en comparaison avec les spectacles précédents, au Zénith, les choristes et les musiciens ont un rôle plus important. Ils n'ont plus la fonction unique de chanter et jouer de la musique.


Il y avait de gros effets scéniques?
Non, le décor est resté assez simple, car le rire doit venir des gags. Mais par exemple, l'entrée sur scène est assez fracassante, en parachute. Il ne faut pas trop en parler car je ne sais pas si sur la tournée en province nous pourrons la réaliser. Les moyens du Zénith sont exceptionnels et beaucoup de salles ne possèdent pas ses ressources.


Pourquol prendre tant de risques physiques?
Tout simplement parce que j'en
avais marre d'entrer sur scène toujours de la même manière, c'est-à-dire en courant. Là au moins, c'est original. Si nous n'arrivons pas à avoir le parachute en province, il faudra que je trouve autre chose.


Quelles sont les raisons qui t'ont poussée à faire un récital plutôt qu'une autre comédie musicale?
A la fin de chaque représentation le public réclamait d'autres chansons, les succès qui n'apparaissaient pas dans la comédie musicale et l'une, ajoutée à l'autre, nous restions parfois trois à quatre heures sur scène.
Avec un récital, tout le monde est satisfait d'entendre les chansons qu'il aime.

 

Qui est ton public ?
Je dirais, mon public est celui de Récré A2, mais je sais que c'est faux car les enfants viennent accompagnés de leurs parents ou de leurs grands frères ou grandes sœurs. Il faut donc que je pense mon spectacle en termes de famille pour que personne ne s'ennuie. J'ai déjà vu des adolescents de dix-huit-dix-neuf ans venir en groupe, et sans enfants, et même de jeunes adultes. Je suis allée voir Jeanne au Palais des Sports, et à ma grande stupeur, j'ai constaté que nous partagions une tranche de notre public.


Curieusement tes spectacles s'adressent plus particulièrement aux enfants, mais les paroles des chansons comme « Maman » ou « Hou la menteuse » traitent de thèmes d'adolescents...
Mais tu sais qu'aujourd'hui on va en boum à huit ans ! Alors que moi à dix-huit ans c'est tout juste si on me laissait sortir! C'est normal qu'ils demandent des paroles qui leur correspondent davantage. Nous avons tout de même été très surpris d'apprendre que le duo avec Jacky « Hou la menteuse » a été acheté par des adultes !

Comment te situes-tu par rapport à ton public, en maman, en grande sœur, en maitresse ou en copine ?
Certainement pas en maman ou en maîtresse d'école ! Il y a une connotation qui ne me correspond pas. Non, je suis pour les enfants une grande sœur, ou la copine. C'est assez amusant d'ailleurs, car dans le courrier que je reçois il y a beaucoup de confidences, de suggestions, des tas de témoignages d'affection. Les enfants sont adorables et j'essaye de leur rendre l'amour qu'ils me portent.


Comment ?
En les aimant à mon tour et en les recevant tous les soirs après mon spectacle pour signer des autographes.

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