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Quand Dorothée s'appelait Frédérique

Télé 7 Jours - Novembre 1988

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Régine, Catherine et Martine se souviennent de la petite Hoschédé, leur copine de l'Institut Notre-Dame, à 100 Bourg-La-Reine. Celle-ci adorait déjà les pitreries, était douée pour la musique, était toujours la première à monter sur scène, et rêvait de spectacles... Le prochain,  au Zénith, débute le 26 novembre.


ELLE AVAIT HUIT ANS...
A Bourg-la-Reine, avec Kiwi, le setter irlandais: Frédérique-Dorothée (à gauche) et Catherine Grandpierre (à droite). Elles avaient 8 ans. Le jeudi, elles imaginaient de belles histoires. Catherine Grandpierre est aujourd'hui fondée de pouvoir chez Gras-Savoye.

 

Dorothée n'oublie pas Bourg- La-Reine où habite toujours sa mère, Jacqueline.


Martine et Régine retrouvent sœur Marie-Monique, religieuse de l'ordre Notre-Dame du Calvaire, qui enseignait le latin à l'Institut Notre-Dame. « Frédérique était une bonne élève, très douée pour les langues qui étaient ses matières préférées avec, aussi, la littérature »

Chez Régine Courtade, avec Martine. Les deux femmes sont entourées de Denise, la maman de Régine, et Mlle Jaouen, qui emmenait les élèves en vacances aux camps de la Joie. On feuillette tendrement l’album-souvenir à la recherche de photos de Frédérique enfant…


Boulevard Carnot, à Bourg-la-Reine près de Paris! Au 23, habitait Régine Courtade, au 35, Frédérique, un peu plus loin, près du collège, Catherine Grand-pierre. Frédérique, devenue aujourd'hui Dorothée, appartenait à ce « trio infernal». Elles se sont connues au jardin d'enfants et ne se sont quittées qu'en terminale « Moi, explique Régine, je suis partie de l'Institut Notre-Dame en troisième, pour apprendre la photographie, mais jusqu'à ce que mes deux amies s'inscrivent en faculté, nous sommes restées très liées. »
Dorothée-Frédérique, Catherine et Régine, n'étaient pas toujours des petits anges. « Je me souviens d'une bataille de polochons chez Frédérique qui s'est terminée par un vase brisé, raconte Régine, et le jour où chez Catherine j'ai glissé dans l'escalier, poussée par Frédérique : j'avais des bleus de la tête aux pieds. »
Dorothée aimait grimper aux arbres et parfois...sur des petits nuages. « C'était notre secret à toutes les deux, avoue Catherine. Dans mon jardin, nous avions créé un monde imaginaire, fait de belles princesses et de preux chevaliers, des héros de légendes pour lesquels nous inventions de merveilleuses aventures. Nous aimions nous déguiser et, comme toutes les petites filles, jouer à la maîtresse. Nous prenions toutes les deux des cours de piano chez Mlle Vikelin. Frédérique était nettement plus douée que moi, j'avais dû renoncer aux cours de danse par manque de passion. Pas Frédérique qui était déjà artiste et très attirée par le spectacle. »

Catherine n'a pas oublié celui de cette fin d'année où, dans « Le Major Cravachon », de Labiche, Frédérique jouait la jeune fille qui séduisait par ses regards langoureux le jeune homme dont elle tenait le rôle. « En sixième, nous avions monté une pièce en latin « Le. Chêne et les Roseaux » J'étais le vent, Frédérique un roseau ! En troisième et en seconde, nous nous réunissions tous les dimanches matins, dans le garage d'une camarade, pour répéter et jouer nos spectacles. Nous avions obtenu un beau succès avec « Les Plaideurs ». Frédérique incarnait Petit-Jean, qui savait son texte par cœur. »
Cela ne les empêchait pas d'être bonnes élèves «Même si nous étions de temps en temps remuantes et indisciplinées, ce qui nous a valu de redoubler la sixième. Ça ne m'a pas étonnée de voir Frédérique apparaître à la télévision. Elle a une volonté farouche depuis l'enfance – certes elle était rêveuse mais elle faisait preuve déjà de détermination et, à l'occasion, savait être vraiment très charmeuse. »


Avec des acteurs japonais
L'été, le « trio infernal » auquel s'était joint Martine Hourcourigaray, se retrouvait parfois dans les camps de vacances organisés par les religieuses, sous la conduite de Mlle Jaouen. « Frédérique était une charmante enfant, se souvient celle-ci, je l'appréciais beaucoup. Les camps de la Joie étaient le théâtre de nombreuses facéties »..
« Vous souvenez-vous, Mademoiselle, lorsque nous avions caché les pyjamas? interroge Martine. Nous logions dans un couvent espagnol dans la montagne du côté de Soria. Nous étions les responsables de cette effroyable panique, nous pouvons bien l'avouer maintenant, il y a prescription ».
« Quelques années plus tard, Frédérique est revenue au collège, raconte à son tour Mlle Jaouen, tous les enfants la regardaient, je me demandais pourquoi. N'ayant pas la télévision, j'ignorais qu'elle était devenue Dorothée. »
« Mon titre de gloire auprès de mes enfants, Delphine, 7 ans, et Clément, 41 ans, est d'avoir été une amie de classe de Dorothée, dit encore Catherine. Elle était vraiment mon amie. Lorsque les vacances nous séparaient, nous nous écrivions, renouvelant chaque semaine nos serments d'amitié éternelle. Alors que nous étions en classe de 5e, Frédérique est venue passer des vacances chez mes parents dans notre maison en Dordogne. Je lui avais souvent parlé de cette maison que je trouvais grande et magnifique. Frédérique a été déçue. Elle croyait trouver un château. »
Frédérique-Dorothée et son amie Catherine étaient aussi très assidues au confessionnal: « Nous devions réciter nos leçons tous les matins, raconte Catherine r, nous avions la possibilité de nous confesser le vendredi matin. Pour échapper aux leçons, nous préférions nous inventer des péchés et courir au confessionnal. Au fil des semaines, il est arrivé un moment où nous étions à court de péchés. Le confesseur a découvert la supercherie et de ce jour, n'a plus voulu nous entendre. »
Ceux qui veulent voir Dorothée ont rendez-vous au Zénith, à Paris, du 26 novembre au 18 décembre. Arrivée en fusée interplanétaire, l'amie des enfants sur TFI, chantera de nouvelles chansons, entourée de danseurs et de danseuses. La surprise du spectacle est constituée par une troupe d'acteurs japonais venue se joindre à elle. Bioman oblige...


Mireille TOUBOUL

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