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Le dîner des stars chez Lapérousse – On a cassé la croûte et on a parlé peinture

Le Parisien – 7 décembre 1983

1983 - On a cassé la croûte et on a parlé peinture.png

Alphonse Boudard, André Gaillard, Mr Bicheron, Evelyne Pagès, Teddy Vrignault, Laurence Jyl, la lectrice Catherine André, Jacques Pessis, le lecteur Bernard Moucel, Jean-Luc Azoulay, Jean Sablon et Dorothée.

Comme dans la plus pure tradition des salons des siècles passés, toutes les formes d'art se sont retrouvées représentées et évoquées lundi soir chez Lapérouse 51, quai des Grands-Augustins (Paris) - à l'occasion de notre désormais traditionnel Dîner des stars.
Entre la terrine de Saint-Jacques, la tourte de volaille et l'énoncé de quelques recettes par Jean Sablon, cuisinier modèle, nos convives ont placé à leur menu le cinéma, la géographie, la peinture, la chanson et la littérature. Des paroles bues entre deux bouchées par nos lecteurs lauréats : Bernard Moncel (26 ans), opérateur de petites annonces dans une agence de publicité, et Catherine André, sa fiancée, employée de banque Alphonse Boudard. André Gaillard et Teddy Vrignault (les Frères Ennemis), véritable trio infernal, ont rivalisé en matière de culture cinématographique sous l'arbitrage de Jean Sablon, plus jeune que jamais.
Sans bouger de leur place et sans avoir besoin du moindre carnet de change, l'interprète de Vous qui passez sans me voir (appelé un jour Samovar lors d'une séance de dédicace par une New-Yorkaise articulant le français avec difficulté) a évoqué le Brésil, cher à André Gaillard puisque sa femme en est originaire, puis le Japon cher à Lucien Bicheron, le maître des lieux, puisqu'une partie de la brigade des cuisines de Lapérouse en est originaire.
Je vous précise que Sablon arborait pour la première fois la rosette symbolisant la médaille de vermeil de la Ville de Paris qui lui a été décernée l'an dernier. Et cela grâce à Evelyne Pagès qui, l'après-midi même, lui avait acheté de quoi garnir sa boutonnière. Boudard en revanche prépare déjà un nouveau roman et m'a affirmé que sa pièce les Sales Gosses ne connaissant qu'un succès d'estime (dernières représentations à la fin de l'année), il ne compte pas récidiver de sitôt au théâtre. Laurence Jyl, elle, entre l'écriture de deux livres et de trois épisodes de Châteauvallon, le Dallas à la française, achève le manuscrit de sa première comédie que va créer Pierre Doris en septembre prochain. La palette s'est trouvée complétée par Dorothée que Boudard a physiquement comparée à une toile de Modigliani. Au grand étonnement de la délicieuse interprète de « Pour faire une chanson » (dont Monet est un lointain aïeul) et de Jean-Luc Azoulay, le producteur et auteur de ses disques qui n'avait sans doute pas encore imaginé l'étendue des talents de son artiste.
« Un jour, à la télévision, a précisé Boudard, j'avais comparé Serge Lama à Napoléon. Il débutait. Je ne le connaissais pas et, je l'avoue aujourd'hui, j'ai lancé la première réflexion qui m'est passée par la tête. »

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