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Olivier Martial Thieffin – Comédien

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Olivier Martial Thieffin, alias « Monsieur Cadeau », raconte sa rencontre avec Dorothée, ainsi que quelques anecdotes de ses années chez AB Productions.

 

"Un jour, l’attaché de presse de Dorothée, Jean Bigot, m’a demandé si je pouvais accepter de recevoir Dorothée dans mon émission. J’ai accepté et elle y a participé le dimanche matin. Il fallait qu’elle arrive à neuf heures et demie. La veille, nous avions énormément travaillé les textes. Le jour J, elle est arrivée à l’heure pile. Mon meilleur ami d’enfance était amoureux fou de Dorothée, un fan comme jamais je n’en ai revu : quand un journal sortait avec sa photo, il l’achetait. Quand Dorothée a sorti son premier disque « Dorothée au pays des chansons », il a dû en acheter dix et en a offert à chacun. C’était vraiment un inconditionnel. Evidemment, Jean Luc Azoulay l’accompagnait, l’une n’allant jamais sans l’autre. C’est là que j’ai connu Dorothée en 1982. Après l’émission, on a proposé à nos invités de déjeuner, mais des obligations les en ont empêchés. Jean Luc Azoulay nous a invités, quinze jours plus tard. Déjà, à l’époque, il m’a proposé que nous travaillions ensemble, mais ça ne s’est pas fait. J’ai intégré AB bien plus tard pour écrire les sitcoms.

Je me souviens être parti en vacances un jour, après avoir écrit quelques épisodes de « Salut les musclés » et d' « Hélène et les garçons » et j’ai reçu un coup de fil… C’était Jean Luc. Quand on travaille avec lui, il vaut mieux oublier les vacances. Je me rappelle être rentré à toute vitesse et il m’a dit « J’ai une idée, on a des photos toutes faites avec les cadeaux à offrir aux gagnants de l’émission, mais ce n’est pas personnalisé Ce serait bien que tu amènes un personnage, qui s’appellera Monsieur Cadeau, un truc comme ça…

Là, à partir de la rentrée 92, je me suis retrouvé chez AB tous les jours. Le vrai délire. J’ai intégré l’équipe et tout le monde m’a regardé de travers, sauf Dorothée parce qu’on se connaissait un peu, Pat Le Guen et Corbier qui était très sympa avec moi. Mais je peux comprendre ce que l’équipe avait ressenti à mon égard. On peut tous être un peu réac. Plus tard, quand Cyril Drevet a intégré notre cercle d’animateurs, peut-être ai-je-moi-même perçu ce nouveau venu de la même façon…

Toujours est-il que j’ai toujours eu du soutien de Dorothée, qui était la bonne copine. De toute façon, elle réglait toujours les problèmes. Elle était très gentille et rassurante.

Des anecdotes ensuite j’en ai plein… Il faut savoir que, tous les premiers mercredi du mois, toutes les sirènes devaient fonctionner, pour un test général, comme dans toute la France. Or, les studios dans lesquels nous enregistrions se trouvaient juste à côté d’une sirène qui se mettait en route. Si nous étions à l’antenne, cela s’entendait sur le plateau. Donc, le premier mercredi du mois a toujours été compliqué pour réussir à ne pas être en plateau, au moment où il y avait le test de la sirène.

J’ai dû m’habituer aussi aux blagues de Jean Luc Azoulay. D’ailleurs tous les mercredi matin, il me faisait une blague dans le premier plateau. Un jour, il m’a versé de l’eau sur la tête : l’eau a ricoché sur un téléviseur qui a implosé, ce qui m’a valu une grande frayeur. J’ai également eu droit, d’autres fois, à des œufs ou encore de la farine…

Un jour, il a fait piéger, par les décorateurs, la cabine dans laquelle j’étais, avec notamment des pétards. Je ne voyais rien, donc ne m’inquiétais pas... C’était la dernière émission avant les grandes vacances, en fin d’année. Nous nous regardions mutuellement, car il faut dire que je l’aime beaucoup, et il souriait ouvertement. J’ai cru que cette fois, le gag, ce serait justement qu’il n’y en ait pas. D’un seul coup, ma cabine a explosé, j’ai eu la trouille de ma vie! Tout le monde se marrait, Dorothée y compris, parce que je le prenais bien. Mais une ou deux fois, elle a eu peur. Et puis, c’est Jean Luc… Ce qui est incroyable, c’est qu’il est capable de faire ça devant le président de TF1 ! Il ne se prend pas au sérieux. C’est complexe et il faudrait faire un livre sur lui un jour…"

Extrait de "Dorothée : Merci pour la récré" - Editions de la Lagune - 2008

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