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Dorothée - Mon come-back n'est pas une revanche

Gala – 2010

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Gala: Un album, l'Olympia... Comment vivez-vous ce grand retour ?
Dorothée : Je suis morte de trouille ! Mais je sais que le public sera là, ce sont les copains que j'ai connus hauts comme trois pommes et qui font maintenant 1,95 mètre et demi... J'étais déjà folle de trac à l'époque du « Club Dorothée ». C'est de pire en pire avec l'âge !


Gala: Avez-vous été touchée par l'appel de tous vos fans?
Dorothée : Ç'a été une pression non-stop! Avec Internet, je recevais des messages chaque jour. On m'envoyait des enregistrements de « Récré A2 » ou de mes premières émissions… Ils vont m'aider, mais j'ai peur de les décevoir.


Gala: Comment avez-vous encaissé l'arrêt du « Club Dorothée » en 1997 ?
Dorothée : Quand quelque chose prend fin, forcément il y a un manque, mais il ne faut pas rester chez soi à se morfondre. J'ai pris du recul, j'ai pu revoir mes proches plus régulièrement. Quand on m'invitait, je pouvais enfin dire : faites attention, vous m'invitez mais, cette fois, je viens! Ma famille est bretonne et chez nous, les réunions sont plutôt festives. En plus je suis Cancer, le signe de la famille...


Gala: Et votre famille du « Club Dorothée » ?
Dorothée : On a vécu ensemble pendant dix ans, on ne pouvait pas tout oublier comme ça. Patrick Simpson Jones est parti aux Etats-Unis, mais dès qu'il revient en France, on en profite pour dîner tous ensemble.


Gala: Ségolène Royal vous accusait d'abrutir la jeunesse. Vivez-vous ce come-back comme une revanche ?
Dorothée : Non, pas du tout. Je ne suis pas revancharde. Je devais simplement ce retour à mon public, même si ce n'est pas un cadeau ! Ça demande un investissement personnel énorme. Mais je me suis dit que tant que je suis encore debout, que j'ai mes deux jambes et un peu de ma tête, il faut y aller.


Gala: Avez-vous le sentiment d'être une icône ?
Dorothée : Je n'ai jamais pensé à ça, on s'est bien amusés et on est tombés au bon moment, voilà tout.


Gala: Pensez-vous que quelqu'un ait repris le témoin ?
Dorothée : Honnêtement, je ne crois pas. On était cinq avec de très forts caractères. Et une aventure de plus de dix ans comme celle-là, ça ne se remplace pas comme ça.


Gala: Comment expliquez-vous votre popularité ?
Dorothée : Je me suis battue pendant des années pour dire qu'une émission jeunesse n'était pas un déversoir à dessins animés. On a accompagné les jeunes pas mal de temps et peut-être qu'on les a empêchés d'aller dans la rue ou de brûler des voitures... L'humoriste
Boublil dit dans un de ses sketchs : « Moi, de mon temps, j'étais avec Dorothée, et pendant ce temps-là, les petits crétins n'allaient pas dans la rue... » C'est vrai qu'aujourd'hui, il n'y a pas grand-chose pour aider les jeunes...


Gala: Que pensez-vous de la téléréalité ?
Dorothée: Je crois que les enfants sont capables de déceler le vrai du faux. Déjà à mon époque, en 1978, avec le débat autour de Goldorak, les gamins disaient : « Ne nous prenez pas pour des idiots ! » Tout le monde nous descendait avec les mangas, et aujourd'hui, certains sont devenus cultes !


Gala: Vous sentez-vous comme une maman pour les téléspectateurs qui vous ont suivie ?
Dorothée : Jamais ! Eventuellement comme une grande sœur. Je n'ai jamais remplacé ni les parents ni les professeurs, on faisait le relais entre les deux. Mes meilleurs supporters, c'était les grands-parents. Ils m'envoyaient des courriers à pleurer tellement c'était gentil.


Gala: Au fond, donner toute votre vie aux enfants, cela n'a-t-il pas été un sacrifice?
Dorothée : Pendant longtemps, j'ai dit que j'avais quatre ans. Aujourd'hui, j'ai un peu grandi... Le compositeur Michel Jourdan m'a écrit une chanson intitulée 7 ans et demi sur mon prochain album qui dit : « J'ai envie de rester à sept ans pour ne pas que mon papa vieillisse, pour que ma maman reste avec moi », cela s'adresse aux enfants, mais c'est ce dont rêvent tous les adultes.


Gala: Justement, comment imaginez-vous l'avenir ?
Dorothée: Laissez-moi le temps de revenir : un album après quatorze ans d'absence, l'Olympia…… imaginez le stress ! Après, c'est encore très très loin pour l'instant...


PROPOS RECUEILLIS PAR VINCENT MALAUSA

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