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Mes souvenirs de rentrées

Télé Star -  Septembre 1995

1995 - Mes souvenirs de rentrées.png

Elle évoque pour Télé Star ses premiers pas à l'école, à la télé, an cinéma, dans la chanson.....

UNE RENTRÉE 1995 BIEN REMPLIE
À la télé en semaine, visite des capitales européennes. Le mercredi matin, Jacky, Corbier et Patrick font jouer sur place une ville de France, et l'après-midi, un jeu musical, « Chacun sa chance ». En chanson: Sortie d'un nouvel album (premier 45-tours: « Bonheur City ») enregistré à Nashville et de la vidéo du disque. Sur scène : au Zénith de Paris, début janvier 96.

 

Comment avez-vous vécu votre arrivée à la télévision?

C'était en septembre 1973. J'étais livide. Bizarrement, je n'ai eu le trac qu’après. C'était une sorte de jeu pour moi. "Dorothée et Blablatus" avait lieu le mercredi. Le reste de la semaine, je suivais des études d'anglais à la fac. C'était beaucoup moins marrant que la télé. J'ai véritablement attrapé le virus de la télévision l'année suivante, lorsque j'ai été virée, après l'éclatement de l'ORTF

Comment s'est passée votre première entrée sur un plateau de cinéma?

Ma première scène de "L'amour en fuite" de Truffaut se déroulait dans la chambre d'un vrai appartement. Ce qui était dur pour moi c'était de ne pas regarder la caméra : j'étais speakerine à l'époque. J'ai eu beaucoup de mal à me défaire de cette habitude.

Truffaut vous a t-il aidée?

Je n'ai fait que suivre ses indications. En fait, je n'ai pas joué. J'ai seulement été celle qu'il voulait que je sois.

Vous souvenez vous de votre premier contact avec lui?

Lorsque le téléphone sonnait dans la loge, nous nous faisions croire entre speakerines qu'il s'agissait d'un coup de fil de Vadim pour l'une d'entre nous. Un jour, je décroche le téléphone et j'entends "François Truffaut à l'appareil" "Mais oui, et moi je suis Catherine Deneuve, au revoir monsieur", et j'ai raccroché. Il m'a rappelée, m'a parlé. C'était vraiment lui.

Artistiquement, ces deux films (Dorothée a aussi joué dans "Pile ou face" de Robert Enrico) ont-ils plus de valeur à vos yeux que vos émissions de télé actuelles?

Je ne sais pas. C'est très différent. Au cinéma, je jouais des rôles... A la télé, je suis moi-même!

Vraiment?

Oui à 100%. Je ne pourrais pas faire ça en me forçant.

Revenons à vos rentrées. Qu'avez-vous ressenti en pénétrant dans un studio d'enregistrement?

Ce fut l'horreur! Je tremblais de tous mes membres. C'était en 1979, pour "Dorothée au pays des chansons". Au départ, je devais juste réciter des textes sur une musique. A un moment, Jean Luc Azoulay m'a dit : "Ce serait drôle que vous chantiez la suite de cette phrase." C'est parti comme ça...

Avez-vous autant le trac pour votre première entrée en scène?

Bien sûr, c'était un spectacle gratuit à Noël, pour la mairie de Paris. Je ne voulais pas décevoir. Je marchai de long en large, c'était épouvantable.

Vous souvenez vous de votre première rentrée d'écolière?

Quitter la Bretagne pour Bourg-la-reine.... Remettre l'uniforme, découvrir de nouveaux profs : je n'avais vraiment pas envie. Je détestais septembre. La première fois ou je suis retournée seule à l'école, j'ai hurlé. Après la classe, une jeune femme raccompagnait plusieurs petites filles, qui habitaient dans la même rue, chez elles. Je ne la connaissais pas. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. On a dû appeler le facteur pour me reconduire. Lui, je le connaissais.

Enfin, quelle fut votre première rentrée financière?

150 francs par semaine, pour "Blablatus"

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