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Dorothée et Jacky : les enfants terribles de Récré A2

Télé Star – 1983

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Je suis amoureux de Dorothée. Cet amour impossible est né, un beau soir de printemps 1977, sous les traits d'une toute nouvelle speakerine à la fine allure de lycéenne qui, en deux minutes, vous donnait l'impression, avec ses yeux rieurs, de vous jouer un bon tour plutôt que de vous annoncer les programmes de la soirée. Programme dont, soudain, je me moquais éperdument: elle était là en face de moi, présente, physique, au point que j'avais eu l'envie d'éteindre le poste télé. Et c'est vrai qu'elle a tout pour plaire : née d'une bonne famille, elle a fait des études studieuses chez les soeurs (quoique légèrement dissipée en classe mais c'est bien là l'apprentissage du métier d'animatrice). Jeune fille sérieuse, elle ne fréquente pas les surprises-parties et ne sort qu'accompagnée de son frère aîné. Travailleuse et consciencieuse, elle gagne honnêtement sa vie à la télévision. Même en cherchant bien, on ne lui trouverait aucune de ces liaisons tumultueuses qui font les unes de nos journaux et de nos conversations. Un modèle, vous dis-je. Ne songez même pas à l'inviter à danser afin de lui avouer les sentiments que vous lui portez: ce serait un refus assuré. Sur son carnet de bal ne sont inscrits que quelques prénoms: Jacky, Carlos... Bien sûr, je lui ai envoyé des lettres d'amour passionnées mais elle me les a renvoyées, préférant de beaucoup celles de ses plus petits admirateurs qui y joignent des colliers de perles en plastique. C'est seulement avec ses jeunes amis et amies qu'elle sort de sa réserve. Ils sont ses complices. Elle est chef de bande : la cour de récréation devient alors un monde merveilleux où eux seuls et quelques grands enfants sont acceptés.


Avoir son air de clown triste, c'est sûr, Jacky lui aussi est amoureux de Dorothée. Et s'il s'évertue par tous les moyens possibles et inimaginables à essayer de nous faire rire (allant même jusqu'à se déguiser en femme !) ce doit être pour oublier sa peine. Jacky est un extra-terrestre ! Une sorte d'E.T. qui aurait débarqué sur notre terre dans les années 60 et ne s'en serait pas tout à fait remis, condamné à tout jamais à la nostalgie du scooter et des chaussures à bouts pointus. Normal qu'il n'aime pas trop les jeux vidéos. Le présentateur de « Platine 45 » serait né un 1er mai. Etonnant non? Si Jacky est loin d'être un bourreau d'enfants (tous les gosses l'adorent), il est un bourreau de travail. Une fois lancé sur la bonne orbite, ce faux paresseux se sent capable de faire mille choses, à condition toutefois qu'on ne lui demande pas d'être trop rigoureux. Il paraît aussi (attention parce que c'est un sacré farceur) que l'enfant du rock aurait vu le jour en face des Buttes Chaumont. Evidente prédestination certes. Mais comment expliquer l'omniprésence de Jacky sur le petit écran ? Nous pouvons être formels : « Au royaume des aveugles les borgnes sont rois.» Jacky n'a pas de challenger sérieux ! A « Récré A2 », il fallait un copain loufoque pour Dorothée : qui d'autre aurait pu postuler à un tel emploi ! On recherchait un individu capable de travestir le message rock en prêt à écouter. La chose était aisée pour celui qui avait été pendant quelques années l'ambassadeur du sulfureux Gainsbourg. Si l'on peut, à la rigueur, laisser le fou Jacky en liberté, que cela soit sous haute surveillance car un jour, il est bien capable de nous annoncer sa guérison. Ce serait bien dommage.
 

 

 

QUESTIONS
Le chanteur ou la chanteuse que vous invitez souvent à dîner chez vous ?

D - Personne, je n'ai jamais encore invité chez moi.

J - Y'en a pas mal, en tous cas Richard Gotainer au moins une fois par semaine.


Groupe français préféré ?

D – Les Forbans. Ils sont sympas.

J – Bijou.


Groupe étranger?

D – Les Beatles.

J – Les Stray Cats.


Le tube de cet été ?

D – « Pour faire une chanson » chantée par Dorothée !

J – « Too Shy » de Kajagoogoo


Le tout premier 45 tours que vous vous souvenez d'avoir acheté ?

D – Les vendanges de l'amour » de Marie Laforêt. L'année ? Je ne me souviens pas.

J – « Jailhouse Rock » d'Elvis Presley. Ça devait être en 58. J'avais 10 ans.


Savez-vous jouer d'un instrument?

D – J'ai appris le piano quand j'étais jeune. Je tapote encore un petit peu.

J – Non. Oui du pipeau.


Avez-vous des frères, des sœurs?

D – Oui, j'ai un grand frère. « Nous sommes que deux. »

J – Je suis fils unique.
 

Vous cachez drôlement bien votre vie privée ; c'est parce qu'elle n'est pas entièrement exemplaire?

D – Ah! si, si, elle est parfaite, mais justement je la garde pour moi. Elle est très sage.

J – Ça dépend de ce que vous entendez par exemplaire ! Oui,
exemplaire !


Vous préférez les petits garçons ou les petites filles?

D - Je ne fais pas de différence.

J - Les petites filles, absolument !
 

Avec quelle star aimeriez-vous que les journaux à scandales vous marient?

D – Ah! Je n'aimerais surtout pas que l'on me marie avec une grande star, surtout pour un journal de ce genre.

J – Isabelle Adjani.


Enfant : votre jouet préféré ?

D – Les poupées tout le temps, avec quand même des jeux de garçons déjà : j'étais chef de bande.

J – Vous savez, ces petites voitures : les Dinky Toys. J'avais toute une
collection. J'en ai encore quelques-unes.

 


Vous alliez en colonie?

D – Comme j'étais dans une école religieuse, on partait en vacances avec quelques élèves et quelques sœurs.

J – Oui, c'est même là que j'ai rencontré Richard Gotainer, à Verberie dans l'Oise en 58.
 


A quel âge avez-vous eu la permission de minuit ?

D – Très très tard : je devais avoir 18 ans.

J – A 17 ans, pas avant. J'étais très gardé par mes parents.


Vous vous rappelez le temps des surprises-parties?

D – Je n'en ai jamais fait. J'étais trop timide. Bizarre, hein ! Mais je regrette de ne pas avoir connu ça. C'est grave !

J – J'en organisais tout le temps chez moi.


Parlez-moi de votre premier flirt ?

D – Oh là, là ! C'est pas intéressant.

J – C'était avec une Allemande. Je ne me souviens plus de son prénom.


Prenez-vous des fortifiants?

D – Des jus d'orange, des tisanes, des trucs naturels.

J – Absolument pas.

 


Aimez-vous danser?

D – Oui, mais sur scène surtout.

J – Oui, le slow.


Quelqu'un du show-bizz que vous prenez pour un excellent danseur ?

D – Michaël Jackson danse très bien.

J – Serge Gainsbourg. Je danse le slow avec lui. C'est très romantique.


Ma petite cousine me prie de vous demander si vous préférez dormir avec une poupée ou un nounours ?

D – Quand j'étais petite, j'avais les deux. C'était une vraie boutique. Mais, actuellement, j'ai arrêté !

J – Avec un nounours parce que c'est moins dangereux.


Depuis quand vous n'habitez plus chez vos parents?
 

D – Ça ne fait pas trop longtemps: 5-7 ans.

J – J'ai quitté mes parents à l'âge de 29 ans. Il était temps.

Avez-vous fait des études ?
 

D – Oui. Bac philo. J'ai commencé une licence d'anglais.

J - J'ai le bac philo. J'ai fait l'école de journalisme pendant deux
ans et j'en ai eu marre.

 

Depuis quand êtes-vous à la T.V.?

D – Depuis dix ans cette année

J – Ma première apparition à la télé, c'était à « Chorus » en 79.


Pourquoi Jacky s'est-il fait réformer?

D – Il suffit de regarder pour comprendre. Ça ne va pas plus loin.

J – J'étais en neuro-psychiatrie. Ils m'ont gardé deux jours et m'ont laissé partir.


Votre dernière colère, pourquoi ?

D – Une histoire d'organisation dans la tournée.

J – Parce que Dorothée m'avait traité de menteur alors que c'est elle la menteuse.
 


Film de Walt Disney préféré ?

D – Tous !!! Je craque pour tous !

J – Les tout premiers « Mickey ».


Croyez-vous aux extra-terrestres ?

D – Oh oui ! Ça me plairait d'y croire. Je n'en ai jamais vu. A part Jacky bien sûr. A mon avis, c'en est un. C'est sûr, ça doit être ça.

J – Oui. Je n'en ai jamais vu malheureusement.


Le dernier rôle qu'on vous a proposé ?

D – J'ai cru que c'était un gag et ce n'en était pas un. J'ai bien ri. Tourner dans le 2e « Madame Claude ». C'est tout ce que j'aime. C'était bien moi ça.
 

J – Depuis « Rock et Torah », on ne m'a rien proposé.


Animal possédé ?

D – Un petit chien: Roxan. C'est un grand yorkshire.

J – Je les aime bien, mais je n'ai jamais pensé à en avoir.


Voiture possédée ?

D – Non, je n'en ai pas. J'ai le permis. Mais j'ai la flemme de
conduire.

J – Une 304 et une 403. Voilà. Noires.


Schtroumpf préféré ?

D – La Schtroumpfette bien sûr. Soyons un peu féministe !
 

J – Le Schtroumpf farceur.


Votre admirateur nº1 ?

D – Roxon. Il est toujours avec moi. Il me suit partout.

J – Je crois que c'est ma mère. Fan inconditionnelle.
 


Vos fans vous font des cadeaux ?

D – Oh là, là ! Des quantités incroyables de dessins et beaucoup de bijoux.
 

J – Oui, des cochons pour ma collection.


Vos fans viennent-ils vous attendre à la sortie des studios?

D - Oh oui! Ceux qui habitent tout près, ils sont toujours là.

J – Ils viennent même sur le plateau de Platine 45 et Récré A2


Emission de TV préférée ?

D – J'aime beaucoup « La dernière séance ».

J – Cinq colonnes à la Une.


Dernier rêve ?

D – En période de tournée, je refais le spectacle de la veille. Je le fignole ou alors, je me casse la jambe sur scène...

J – Je dînais avec Catherine Deneuve. Ça c'était déjà réalisé. En fait, je redînais avec elle.
 


Le jour de la rentrée des classes, vous vous en réjouissiez longtemps à l'avance?

D – Ah non! C'était l'horreur, l'angoisse, c'était épouvantable.

J – Pas vraiment, non. J'essayais de reculer l'échéance le plus longtemps possible, mais, en fait, c'était toujours le 15 septembre.


Il était comment votre cartable?

D - Toujours très mignon, très soigné. C'est maman qui me l'achetait.

J – Je l'ai encore. Il est en carton mâché. Je l'avais acheté à Londres. J'y mets encore mes affaires.


En classe, vous étiez souvent au coin je présume?

D – J'étais très studieuse, pas cancre, mais je distrayais un peu trop mes voisines. Alors, on me faisait des remarques

J – Oui, au coin et près du radiateur. Je dormais toujours je dois dire.


Dans votre classe, il n'y a que vous qui êtes devenu(e) célèbre ?

D – Oui, elles sont toutes mariées avec une flopée de gamins.

J – Oui.


Avez-vous fait des stages genre «A nous les petits (es) Anglais (es) » ?

D – Ah non, pas du tout ! J'étais dans une famille anglaise avec une jeune fille de mon âge. Un séjour très familial. C'est là que j'ai aimé l'anglais, pas à l'école.

J – Oui, j'y suis allé très tôt. Et les petites Anglaises étaient déjà pas mal à l'époque. C'était à Brighton et il y avait du choix.


Jeu de cartes préféré ?
 

D – Le gin rami.
 

J – La belote, le tarot. J'y joue avec des copains.

Jeu vidéo préféré ?

D – J'ai horreur de ça.

J – Ça ne m'intéresse pas vraiment les jeux vidéo.


Avez-vous peur en avion?

D – Pas du tout.

J – Pas du tout. C'est en bateau que j'ai peur.


Signe zodiacal?

D – Cancer

J - Taureau, ascendant Lion.

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