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Les belles années d'une fille rangée

Télé Star - 12 novembre 1988

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Petits et grands enfants auront ce soir le cœur à la fête, puisque l'invitée d'« Avis de recherche » n'est autre que Dorothée, l'idole de tous les âges. « Télé Star » a demandé à Mme Jacqueline Hoschedé, la maman de Dorothée, d'évoquer l'enfance et l'adolescence de sa fille, qui prépare d'arrache-pied son nouveau spectacle au Zénith, du 26 novembre au 18 décembre prochains.

Née il y a un peu plus de trente ans à Paris, Frédérique Hoschedé est plus connue sous le nom de Dorothée. « À la maison on ne m'appelait jamais par mon vrai prénom. Pour papa, j'étais Marguerite ou Paulette et pour maman, Proserpine. Frédérique semblait trop dur, aussi ai-je opté pour Dorothée qui est amusant. »
Si Dorothée est née à Paris, elle est allée vivre de suite à Bourg-la-Reine, une banlieue bourgeoise du sud-ouest de Paris. Un endroit paisible, parsemé de petites maisons et, surtout, à proximité du château et du parc de Sceaux. De sa naissance à son installation à Paris, Dorothée n'a pas quitté cette petite maison 1930 où vivent encore sa mère, Jacqueline, et son frère, Jean-François.

Contrairement à nombre de ses semblables, la maison ne donne pas sur la rue. Elle se dissimule derrière un petit immeuble. « Nous l'avons achetée au propriétaire du tout, avant la naissance de notre fille, précise Jacqueline Hoschedé. C'est calme, ensoleillé et le jardin est très agréable. » C'est d'ailleurs là que s'ébat Olive, la chienne scottish-terrier de la maman de Dorothée. Là aussi Roxan, le grand yorkshire, vient passer quelques jours de villégiature, lorsque sa jeune maîtresse est loin de Paris et n'a pu l'emmener.

Jacqueline explique : « Nous avons des rapports très forts. Jean-François, mon fils, règle certains problèmes pour sa sœur. Elle m'appelle presque tous les jours et nous essayons de passer les week-ends ensemble. En ce moment, la vie de fou que mène ma fille m'affole un peu. Il y a le Zénith, puis les émissions. Elle se démène beaucoup trop. » Avis de mère inquiète, bien sûr.

Mais qui était donc Dorothée enfant ? « Une petite fille charmante et bien élevée », dit sa mère. « Un véritable chef de bande qui ne pensait qu'à jouer avec les garçons », avoue Dorothée elle-même.

Pourtant, il semblerait que « maman Dorothée », comme l'ont surnommée les fans de sa fille, soit un peu plus près de la vérité : « De la maternelle au baccalauréat, ma fille est allée dans une seule école : le collège Notre-Dame de Bourg-la-Reine. » Cette institution dirigée par des religieuses, dont la maison mère est à Gramat, dans le Lot, avait alors des professeurs soit laïcs, soit religieux. « Le fait qu'il lui ait fallu porter un uniforme de la maternelle au bac (jupe plissée, blazer bleu marine et chemisier blanc) a dégoûté Dorothée du bleu marine pour toute sa vie. Des uniformes aussi. Comme le collège est situé près de la maison, Dorothée s'y rendait à pied. Elle rentrait déjeuner à la maison. C'était une bonne élève, un peu turbulente parfois, mais très aimée de ses camarades et de ses professeurs. Elle a même été pendant plusieurs années chef de classe. Elle avait déjà le sens du contact. C'était une jeune fille ouverte... »

 

Une jeunesse sage et tranquille, aux côtés de parents aimants, avec un frère plus âgé. Pas de surprises-parties, car papa Hoschedé est un homme sévère, bien que, malgré tout, il se laisse charmer par sa cadette, qui n'hésite pas à lui faire de grands numéros de séduction pour obtenir ce qu'elle veut. « Ce n'est qu'à dix-huit ans que j'ai eu la permission de sortir le soir », révèle Dorothée. Une vie familiale et rangée, mais qui ne manquait pas de loisirs. « Très tôt, j'ai emmené ma fille au cinéma et visiter les musées, en compagnie d'une conférencière qui s'était déjà occupée de son frère. Elle allait également au cours de danse, jouait au tennis et faisait du cheval pendant les vacances, que nous passions alors chez ma marraine à Saint-Pierre-de-Quiberon. Dorothée y a aussi appris la natation, qu'elle pratique beaucoup maintenant. »

La petite Frédérique Hoschedé prenait également des leçons de piano. Dorothée reconnaît qu'elle sait encore tapoter un air sur un clavier, mais elle ne veut pas s'aventurer plus loin. Comme toutes les jeunes filles bourgeoises, Dorothée a fait plusieurs séjours en Angleterre. « Pendant ses années d'adolescence, elle a séjourné là-bas dans une famille dont nous recevions en retour la jeune fille. Dorothée et elle s'écrivent encore et se revoient parfois... »

Heureuse du métier de sa fille, à laquelle elle ne s'est jamais opposée, Jacqueline Hoschedé lui a donné une éducation traditionnelle. Pourtant, celle qui, aujourd'hui, est l'idole des enfants, est toujours célibataire et sans enfant, alors que toutes ses compagnes de collège sont mariées et mères de famille.

Jacques Séréna

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