Le président d’Antenne 2 au « village des enfants »
Le Parisien libéré – 5 janvier 1981

« Récré A2 », « Europe 1 », et l'école du cirque d'Annie Fratellini avaient dressé des chapiteaux sous la tour Eiffel pendant les vacances des enfants. Maurice Ulrich, président d'Antenne 2, n'a pu résister à la curiosité d'assister aux spectacles proposés par « Récré A2 », entre 14 et 18 heures, qui présentait des dessins animés et une partie de la comédie musicale « Dorothée au pays des chansons ». Il s'y est rendu, accompagné de ses deux petits-enfants. On le voit ici en compagnie de Jacqueline Joubert, responsable des programmes pour la jeunesse sur Antenne 2 (à gauche) et de Dorothée.
Dorothée triomphe au « Village des enfants »
France-Soir – 1er janvier 1981
«DOROTHÉE ! Dorothée ! » Sur l'air des lampions, dans le froid d'une salle non chauffée, ils sont deux cent cinquante qui à chaque séance (il y en a trois par après-midi) et après avoir attendu dehors en plein vent (souvent plus d'une heure pour être sûr d'entrer), scandent le prénom de l'idole des enfants sur Antenne 2 : Dorothée. La magie de Martin, la présentation de William Leymergie, les cinq dessins animés... Tout cela plait bien aux jeunes spectateurs mais ce qu'ils veulent avant tout c'est Dorothée.
Sous la tour Eiffel, le village des enfants installé à la demande du maire de Paris, Jacques Chirac, attire tous les après-midi une foule bariolée de jeunes de tous âges qui, ravis, assistent à plusieurs spectacles gratuits. Il y a des marionnettes ravissantes et drôles (l'histoire d'un petit chaperon rouge particulièrement fûté qui casse les dents du loup en lui offrant une galette truffée de cailloux...), le mini-jeu du Sisco (basé sur le jeu vedette d'Europe 1), la présentation sur scène de la comédie musicale spatiale entièrement interprétée par des jeunes « Athon » (écrite par Roland Vincent) et l'école du cirque d'Annie Fratellini (on peut assister aux répétitions des élèves sur la piste).
Et puis il y a Dorothée qui chante et qui danse entourée par ses amis les instruments de musique qui, chacun, représente une forme de chanson (la chanson triste, la chanson rétro...). C'est haut en couleur, charmant, sans prétention et les enfants sont conquis.
Dorothée n'est pas Chantal Goya mais le courant passe bien entre elle et son public. Elle a l'air d'une jeune femme de bonne famille, très « 16e arrondissement », mais sa façon de froncer le nez, de plisser des yeux, de faire des mimiques, ravissent les petits, tout autant que sa voix fluette. Sa comédie musicale, à partir du disque qu'elle a enregistré « Dorothée au pays des chansons », est le vrai succès de ce village des enfants.