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Dorothée – Le nouvel épisode

2007

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Hormis de rares apparitions, Dorothée avait disparu du petit écran depuis 1997. Un livre et un projet de télévision la propulsent devant les caméras.


Au téléphone, sa voix n'a pas changé. Son énergie non plus, même si elle vit « comme un ours », loin des projecteurs. Et si Dorothée n'aime guère parler d'elle-même, elle est heureuse de le faire à propos d'une époque que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.

Le livre qui vous est consacré replace votre vie et votre carrière dans leur contexte. C'est aussi l'occasion de redécouvrir, par exemple, que l'un des premiers magnétoscopes date de 1978...
Dorothée: Heureusement, ce livre ne se contente pas de raconter ma vie. Il mériterait d'être dans les écoles. C'est une rétrospective d'une époque qui peut sembler lointaine, même si elle ne l'est pas tant que cela.


Une première fois éjectée de la télé en 1975, vous avez vécu de petits boulots pendant deux ans. Avez-vous relativisé tout de suite le monde du petit écran ?
C'est vrai, et je me suis retrouvée à exercer beaucoup de petits boulots. Cela m'a permis d'apprendre un tas de choses et de garder les pieds sur terre. Mais mon éducation m'avait aussi permis de relativiser et d'agir.


A la fin des années 1970, vous avez joué dans deux films d'affilée, dont « L'Amour en fuite », de François Truffaut. Pourquoi n'êtes-vous pas devenue comédienne?
C'est M. Truffaut qui m'a demandé de jouer dans son film, et je me suis pincée pour y croire. Idem pour le second, Pile ou Face, de Robert Enrico. Je n'avais rien demandé, mais on ne m'a rien proposé d'autre non plus. A cette époque, il fallait choisir. Avant de tourner, on me reprochait beaucoup d'être à la fois speakerine, animatrice chanteuse. Lorsque je suis arrivée sur le tournage de François Truffaut, je me souviens très bien que cela n'était pas bien vu. Ensuite, tout s'est très bien passé. Mon problème, c'est que je ne sais ni demander ni quémander!


Vous avez introduit les mangas japonais en France, notamment «Goldorak » en 1978. Beaucoup de gens les trouvaient trop violents, alors qu'ils sont devenus à la mode. Comment l'avez-vous vécu ?
En 1978, ce genre était carrément banni par bon nombre de critiques. On s'est fait insulter dans la presse. Mais c'est la vie, un peu comme la mode qui s'en va et qui revient. On nous accusait de diffuser des dessins animés trop violents. Mais je me souviens très bien d'avoir posé la question à des gamins, qui m'ont répondu : « Dorothée, tu nous prends pour des idiots? On sait très bien que ce sont des dessins animés!»


Revoyez-vous régulièrement la bande que vous formiez avec Jacky, Ariane, Patrick Simpson-Jones et Corbier ?
On ne s'est jamais perdu de vue. J'ai vu leurs enfants grandir et j'assiste même à leurs mariages. Nous sommes restés comme une famille.


Qu'avez-vous fait depuis 1997 ?
J'ai revu un peu plus ma famille et j'ai vécu une vie normale après une période un peu difficile de réadaptation. J'ai retrouvé le goût de faire des courses, de préparer des petits plats et de voir des amis. J'ai aussi rencontré une troupe de jeunes comédiens qui avaient monté un spectacle musical pour enfants intitulé Au royaume des bonbons, et que je soutiens depuis. J'en suis la marraine et je leur donne des conseils. Lorsque je les ai rencontrés, ils jouaient dans de toutes petites salles. Maintenant, ils se produisent à l'Olympia, où ils seront à partir du 15 décembre.


Jacky, votre ancien complice, a parlé d'une éventuelle reconstitution de votre ancienne bande. Qu'en est-il exactement ?
Jacky dit ce qu'il veut, mais j'ai d'autres projets, notamment avec IDFI, une chaîne familiale et gratuite sur la TNT. J'apparaîtrai sans doute de temps en temps à l'antenne. Je serai plutôt conseillère et marraine que directrice des programmes comme j'ai déjà pu l'être sur TF1. Participer à la création d'une nouvelle chaîne est très excitant.


Propos recueillis par Michel Perrot

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