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Le Club Dorothée reformé

2007

2007 - Le Club Dorothée reformé.png

France 2, 14 heures, «Vivement dimanche ».

Oubliée la dame au carré chic et tailleur ultra-féminin, venue il y a deux ans chez ce même Michel Drucker pour rendre hommage à Chantal Goya. Hier, c'était Dorothée elle-même l'héroïne de « Vivement dimanche ». Avec sa courte coupe châtain et son sous-pull blanc, elle est apparue plus mutine, et donc plus proche de la Dorothée de notre enfance. Timide notoire, et ça se sentait. Dans ses accentuations un peu survoltées, échappées d'une gorge nouée par le stress. Ce qui n'empêchait pas l'humour. « Tu étais bonne élève ?» lui demande Drucker. « J'étais là », répond-elle, pince-sans-rire. Entre mille petits jobs, elle avait été doublure lumière, raconte l'animateur. « Notamment chez un petit jeune qui débutait à la télé, mais ça n'a pas marché. C'était ton émission, Michel... » Il ne savait pas, la mâchoire lui en tombe. Notre mâchoire à nous s'est décrochée quand on a revu Dorothée chanter aux côtés de Jerry Lee Lewis, Chuck Berry, Percy Sledge ou Ray Charles... Inouï! Puis quand Jacky, Corbier, Cabu, Ariane et les Musclés ont débarqué sur le plateau. Une vraie parabole sur le temps qui passe. On s'extasie sur ceux qui n'ont pas changé d'une ride (Ariane, Bernard Minet, René) autant que sur ceux qui ont blanchi sous le harnais (Rémy, Framboisier...) Avec la palme de la métamorphose attribuée à Eric, souvenez-vous, le guitariste-yodleur. Qui cumule aujourd'hui bouc de jais, crâne dégarni et catogan gris (mais non, ceci n'empêche pas cela). Après ça, les archives du « Club Dorothée» ont rempli leur office comique et nostalgique. On n'envie pas les enfants d'aujourd'hui.


C.M.

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