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Le cinéma c’est pour quand ?

Le Parisien – Jeudi 26 mai 1988

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On la revoit ce soir à 23 heures, sur la Cinq, dans « l'Amour en fuite » de François Truffaut.

Pourquoi n'avez-vous plus fait de cinéma depuis «l'Amour en fuite» de Truffaut, en 1978, et « Pile ou face », en 1980 ?
Il faut le demander aux réalisateurs. Je n'ai pas abandonné le cinéma, c'est lui qui m'a laissée tomber. Après « Pile ou face », je n'ai eu aucune proposition, si ce n'est des copies conformes de ce film et cela ne m'intéressait pas. Cela dit, je n'ai aucun regret, car je n'ai jamais voulu faire une carrière dans le cinéma.

Durant le tournage de «l'Amour en fuite », quels ont été vos rapports avec François Truffaut ? Comment vous avait-il choisie pour interpréter le rôle de Sabine ?
Il m'a contactée directement et j'ai vraiment cru au début que c'était une blague. En fait, il ne m'a jamais demandé si je voulais jouer Sabine. Pour lui, c'était évident. Il m'a expliqué que c'était mon côté androgyne qui l'avait séduit. En cours de tournage, il a réécrit mon personnage au fur et à mesure, en fonction de mes réactions, de mon parler.
Grâce à lui, je sais exactement ce que faire du cinéma veut dire : il m'a dirigée sans me donner l'impression de le faire. C'était vraiment un personnage adorable. Mon seul regret : n'avoir pas refait de film avec lui, nous avions un projet ensemble, mais hélas !...

Est-ce qu'on peut espérer voir un jour Dorothée sur un grand écran ?
Pour l'instant, non. Mais je ne désespère pas. Je me dis que je referai du cinéma quand je serai une vieille grand-mère de quatre-vingts ans. Cela me plairait beaucoup de jouer les mémés... A moins que Spielberg se réveille d'ici là !...


L.J.

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