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Dorothée – La voix d’une génération

Télé 7 jours – 3 juin 2023

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L'idole des jeunes des années 90 s'apprête à faire un retour fracassant au cinéma, là où on ne l'attendait pas : elle prête sa voix à l'un des personnages de « Transformers : Rise of the Beasts ». Chavirée par l'expérience, Dorothée nous a confié sa joie d'y avoir participé.


Qui a pensé à vous pour doubler le personnage d'Airazor dans ce septième volet de Transformers ?
Dorothée C'est Thomas Pawlowski, le directeur marketing de Paramount. Il m'a appelée, s'est présenté et m'a demandé si cela m'intéresserait de prêter ma voix à l'un des héros de Transformers. Je lui ai dit : « Euh, pardon ? » Heureusement que j'étais assise ! (Rires) Vous n'imaginez pas à quel point cela m'a décontenancée... J'étais extrêmement surprise, et surtout tellement flattée ! Je me suis laissé un petit délai de réflexion de 24 heures, puis je l'ai rappelé pour dire que j'étais d'accord pour passer des essais. Je ne pouvais pas refuser de tenter de faire partie de cette folle aventure.


Et comment ces essais se sont-ils déroulés ?
J'étais plutôt stressée, car il fallait que ma voix soit « validée » par la production américaine. Cela avait déjà été le cas à l'époque où j'avais été choisie pour interpréter la bande originale française de L'Aventure des Ewoks (1984, ndlr) ; il avait fallu que ma chanson reçoive l'aval de George Lucas, le scénariste du film. Ici, ça a été pareil. Quand on m'a fait savoir que c'était bon, je peux vous dire que j'ai rapidement senti le poids de la responsabilité sur mes épaules !


Qu'est-ce qui vous a autant affolée ?
Le fait qu'Airazor soit l'un des personnages centraux de cette gigantesque production, et qu'il ait une certaine importance. C'est un faucon qui a la particularité de protéger les siens. J'aime beaucoup la symbolique... Et puis, dans la version originale, c'est l'immense actrice Michelle Yeoh, dont on a beaucoup parlé ces derniers temps pour sa prestation dans Everything Everywhere All at Once, et pour laquelle elle a reçu de nombreuses récompenses, dont un Oscar, qui lui prête sa voix. J'essaie de ne pas trop y penser, pour ne pas m'ajouter davantage de pression ! (Rires)


Au moment d'entrer en studio, avez-vous été coachée ?
Oui, j'ai été divinement épaulée par la directrice artistique, la responsable de chez Paramount et l'ingénieur du son. Si, dans Transformers, Airazor est un faucon qui prend son équipe sous son aile, là, c'est moi qui ai été dorlotée par cette super bande. Ils m'ont aidée et guidée. Leur gentillesse et leur bienveillance ont fait les trois-quarts du boulot !


Vous êtes plutôt rare, que ce soit à la télévision ou au cinéma...
C'est parce que je réagis au coup de cœur et que j'en ai rarement, mais je ne ferme jamais la porte aux propositions que l'on peut me faire. Je suis entière ; soit j'aime, soit je n'aime pas. Là, j'ai senti mon cœur battre très fort, alors je lui ai fait confiance, et j'y suis allée. Jamais je n'aurais pensé participer à un tel blockbuster, qui plus est produit par Steven Spielberg, s'il vous plaît !


Ce n'est pas la première fois que vous vous prêtez à cet exercice du doublage...
En effet, en 2013, j'avais doublé Varicella, une sorcière diabolique dans un épisode de Garfield et Cie, pour France 3. Le personnage était très différent, mais l'exercice était tout aussi plaisant.


Cela vous a-t-il plu de renouer avec le cinéma, même si cela s'est déroulé sous une autre forme que l'interprétation pure d'un rôle ?
Ça m'a passionnée. En 2018, Philippe Lacheau m'avait fait l'honneur de m'inviter à faire une apparition dans son film Nicky Larson et le Parfum de Cupidon, et j'avais adoré ça. Mais doubler dans Transformers, c'est une autre partie de ce métier, qui relie la technique et l'artistique ; comme sur scène, finalement ! Ça m'a comblée.


Qu'est-ce qui vous manque le plus de vos années passées à la télévision, sur scène ou à la tête du Club Dorothée (de 1987 à 1997) ?
Les liens humains que l'on a tissés grâce à ces programmes, et la folie qui régnait alors. On recevait des invités incroyables, comme Ray Charles (en 1993) ou Soeur Emmanuelle (en 1995). Quelle époque ! Il ne se passe pas une journée sans que l'on me parle du Club Dorothée ou que l'on m'arrête dans la rue pour me dire Merci ! Ça dure depuis des années et ça me touche toujours autant.


Le « Club Dorothée », c'était aussi cette bande de copains avec lesquels vous animiez l'émission... Beaucoup d'entre eux ont disparu : Ariane, Corbier ou encore Framboisier et René, des Musclés. Vous arrive-t-il de recroiser les autres ?

Oui, c'est comme si nous nous étions quittés la veille. On a vécu tellement de choses ensemble ! Celui dont j'ai des nouvelles un peu plus régulièrement, c'est le Docteur Klein, qui était le vétérinaire du Club Dorothée. Figurez-vous qu'il a fêté ses 102 ans le 19 avril dernier, et que je l'ai vu à l'occasion de cet anniversaire. Il a peut-être 102 ans sur le papier, mais il a toute sa tête ! Il a d'ailleurs écrit ses mémoires et fourmille de projets.


« Club Dorothée » a été l'une des premières émissions à sensibiliser le public à l'environnement, aux animaux et à la protection de la planète...
C'est vrai, et ces causes me tiennent toujours autant à cœur, voire davantage. C'est de pire en pire, surtout pour la condition animale, à laquelle j'ai toujours été sensible. J'ai toujours aimé les animaux, notamment les chiens. Souvenez-vous de Roxan, qui m'accompagnait sur les plateaux ! Aujourd'hui, et depuis le départ d'Ortie, ma dernière petite chienne, un jack russell terrier, je n'en ai plus.


Le 14 juillet prochain, vous fêterez vos 70 ans. Organiserez-vous une grande fête ?
Certainement pas ! Je déteste ça ! (Rires) Vous savez, je ne suis pas du genre nostalgique ou partisane du c'était mieux avant ». D'autant que, quand bien même ce serait vrai, cela ne change rien ! Le tout est de vivre le moment présent de manière intelligente et d'en profiter ! Le reste, on s'en fiche ! Et prendre une année ? C'est toujours une année de moins que l'année prochaine, va !


INTERVIEW ADELINE QUITTOT
PHOTOS PATRICK FOUQUE POUR TÉLÉ 7 JOURS


Ses 3 films coups de cœur


"WEST SIDE STORY" DE JEROME ROBBINS ET ROBERT WISE (1961)
« L'original ! J'ai toujours été fan des comédies musicales, celles de Fred Astaire ou de Gene Kelly... Ce film magnifique est resté ancré en moi. »


"LA CHUTE DE LA MAISON-BLANCHE" D'ANTOINE FUQUA (2013)
« J'adore ce type de film d'action, aux effets spéciaux totalement incroyables. On est tenu en haleine du début à la fin ! »


"NICKY LARSON ET LE PARFUM DE CUPIDON" DE PHILIPPE LACHEAU (2018)
« Et ce n'est pas parce que j'y fais une apparition ! J'ai beaucoup aimé ce film et j'adore l'humour de cette nouvelle génération de réalisateurs. »

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