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Dorothée, la fée du (soleil) levant

Télé Moustique – 16 septembre 1988

1988 - La fée du soleil levant.png

SI on lui souhaite d'avoir tiré un agrément quelconque de son séjour au pays du soleil levant. Dorothée y a avant tout discuté business : 3 feuilletons y ont été tournés par la Toei Company (une manière de remercier celle qui fut la première à diffuser « Goldorak » et « Candy » en France) qui la mettent en vedette. Dans « Mask Rider Black » elle est professeur de cuisine française ; dans « Gyriaia », une détective jouant les touristes égarées, et elle plongera aux côtés de attention, je ne le répéterai pas - Ryosuke Sakamato dans une rivière au cours d'un épisode de « Liveman ». Outre ces diverses apparitions devant la caméra, elle n'a pas mal joué du stylo, non seulement en distribuant des autographes, mais aussi en signant maints contrats de coproduction.


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Les activités de Dorothée en sont à monopoliser tant de temps et d'énergies que tonton Bouygues (patron de TF 1) a offert à sa Dodo un studio géant de six mille mètres carrés rien que pour elle, ce qui représente à peu près 90 millions de nos francs. Même Bubbles, le chimpanzé chéri de Michael Jackson, n'a pas eu droit à tant d'égards. (E.M.)


LA reine du TV-sitting, celle qui ne lésine devant aucune goldorakerie pour engluer des enfants qui auraient préféré déjeuner, parier ou jouer avec des parents plus inspirés et moins occupés, celle qui, face à l'impérialisme animalier de Chantal Goya (Mickey, Riri, Fifi, Loulou), nous oppose le bellicisme des Poneys, Transformers et autres Maskeries du même genre. Tata Dodo (personne n'avait encore pensé l'appeler ainsi, c'est fait) revient en (menue) forme du Japon, bourrée de projets, d'idées nouvelles, d'émissions différentes et de private jokes (allusions qu'on se fait entre soi à propos d'histoires que les autres ne connaissent pas) qu'elle ne se privera pas de débiter à ses compagnons de plateau au détriment bien sûr des petits téléspectateurs qui, vulnérables et de bonne foi, rigoleront sans savoir pourquoi. Cela dit, gangrener l'entente et l'éducation familiales, c'est une chose, et travailler en est une autre. Et Dorothée X (elle n’a jamais voulu dire à qui elle était mariée) est une travailleuse. Indépendamment de la qualité du travail abattu, il y a la quantité. Qu'est-ce qui pousse un petit bout de femme pareille à des travaux qui mettraient à genoux n'importe qui d'autre (même Musclor) ? Avec ses 22 heures de programmes hebdomadaires, elle est à la tête d'un véritable empire économique (garantissant l'emploi et les revenus de ceux qui, de près ou de loin, touchent à ses émissions).

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