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L'animatrice préférée des enfants retrouve Bercy pour la seconde fois

Nous Deux - 1992

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Les studios AB Productions forment une gigantesque ruche dont Dorothée est la reine incontestée: trois plateaux, des dizaines de techniciens et des décors fabuleux où l'animatrice fait rêver les enfants. Entre deux répétitions, elle s'agite comme une abeille ouvrière : il est vrai que, entre son émission, son nouveau disque, Les neiges de l'Himalaya, et sa série de concerts à Bercy (jusqu'au 2 février), elle n'a guère le temps de lézarder!


Nous Deux: Vous passez à Bercy pour la seconde fois. Vous avez le trac?
Dorothée: Plus encore que la première fois. Heureusement que les copains sont là ! Quand la musique démarre, c'est l'angoisse, la panique, mais quand j'arrive sur scène et que le public m'applaudit, je chante et c'est le bonheur.


N.D.: Pourquoi avez-vous abandonné le Zénith pour Bercy?
D.: Si j'avais le choix, je préférerais passer à l'Olympia, mais, pour accueillir tout le monde, il faudrait que j'y chante pendant six mois ! J'ai chanté trois fois au Zénith et je n'aime pas la routine, c'est pour ça que j'ai eu envie de changer de lieu.

 

Des fous rires sur scène


N.D.: Vous interprétez les chansons de votre dernier album?
D.: Oui, c'est un disque très rock ‘n roll et les enfants aiment ça. J'adore les regarder danser dans la salle. Je vois des petites puces qui swinguent avec leur papa ou avec leur mamie, c'est tellement mignon ! Un jour, j'ai dû m'arrêter au milieu d'une chanson à cause d'un fou rire: il y avait un groupe de petites filles qui dansaient comme nous. C'est ça qui est merveilleux: on fait ce spectacle tous ensemble, avec les danseurs, les choristes, les musiciens et le public!


N.D.: Vous partez en tournée après Bercy?
D.: En France, en Belgique et en Suisse jusqu'au 12 avril, puis dans les îles et, enfin, en Chine.


N.D.: Comment vous êtes- vous retrouvée en Chine?
D.: Chaque année, à Shanghai, un festival culturel rassemble des artistes du monde entier. Un des organisateurs m'avait vue à Bercy il y a deux ans. Il a rapporté une vidéocassette en Chine, ils ont été fascinés et ils m'ont invitée. J'ai réuni un conseil de famille avec les Musclés et on a décidé d'y aller. C'était un moyen extraordinaire pour découvrir ce pays. En arrivant, j'ai eu très peur: j'ai soudain réalisé qu'ils ne me connaissaient pas et que je ne parlais pas chinois ! Le premier jour, la salle était pleine d'adultes, car, là-bas, l'éducation n'est pas la même qu'en France et les enfants ne sortent pas le soir. L'accueil a été délirant: ça a été un coup de foudre réciproque.


N.D.: Savez-vous ce qui les a fait craquer chez vous?
D.: Non et je ne veux surtout pas le savoir, parce qu'après j'y réfléchirais et je perdrais ma spontanéité !


N.D.: Et vous, qu'est-ce qui vous a plu chez les Chinois ?
D.: Leur accueil, leur gentillesse. J'essaie de leur parler en chinois et ça les fait beaucoup rire, mais jamais méchamment. Ils sont extrêmement chaleureux.


N.D.: Combien de lettres recevez-vous chaque jour ?
D.: A peu près 5 000, sans compter les réponses aux jeux que nous organisons.

 

Un courrier très constructif


N.D.: De quoi vous parle-t-on ?
D.: J'entretiens une correspondance suivie avec des grands-parents qui me parlent de leurs petits-enfants. Ils regardent l'émission l'après-midi avec eux, et ils s'amusent autant qu'eux et nous. Il y a aussi des mamans qui m'ont vue lorsqu'elles étaient plus jeunes et qui continuent avec leurs enfants. Les gens me racontent leur vie. Un bébé va naître d'un jour à l'autre et on attend un coup de téléphone. Les parents m'ont même demandé mon avis pour le prénom, mais, là, je n'ai pas voulu intervenir !


N.D.: Et les enfants, ils vous écrivent ?
D.: Oui, c'est très constructif, parce que, quand ils n'aiment pas quelque chose, ils le disent. Ils ont des idées, ils nous les donnent et on en tient compte. Quand ils n'apprécient pas une série, on organise un référendum en direct et ils votent.


N.D.: Que pensez-vous des gens qui vous attaquent pour la violence de vos dessins animés?
D.: Je pense tout simplement qu'ils n'ont pas regardé ces dessins animés. Il faut qu'ils les voient avec leurs enfants pour pouvoir en parler. Moi, je propose; les parents disposent. Je comprends très bien qu'ils disent à leurs enfants: « Je ne veux pas que tu regardes la télévision de telle heure à telle heure parce que tu dois faire tes devoirs », mais je ne comprends pas qu'on critique mon émission sans l'avoir vue.


N.D.: Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier: la télévision, la scène ou la chanson?
D.: Je vais vous faire un aveu: depuis que je fais tout ça, je suis incapable de choisir. Pour moi, c'est la même chose, je suis toujours le même personnage. La télévision, le studio, les chansons et la scène, c'est ma vie, c'est un tout.


N.D.: Que faites-vous quand vous ne travaillez pas ?
D.: J'adore flemmarder, ranger ma maison, faire du shopping, sortir avec des copains...


N.D.: A force de vous occuper des vacances des enfants, vous arrivez encore à en prendre?
D.: J'en prendrai plus tard. Dans ce métier, je n'ai pas vraiment l'impression de travailler: je vois des gens sympas, je m'amuse, je pique des fous rires avec les Musclés, ce sont de vraies vacances!

 

Merci les Musclés !


N.D.: C'est vous qui les avez baptisés ainsi ?
D.: Oui. Au départ, ils étaient musiciens de studio et on a enregistré des disques
ensemble. De fil en aiguille, on a collaboré régulièrement. Un jour, je me suis moquée d'eux en leur disant: « Merci, les Musclés !», et le nom est resté. Ils sont devenus de plus en plus présents: pour faire un gag, ils ont interprété un générique sur le plateau, puis ils ont écrit et composé La fête au village, et ils sont devenus indispensables.


N.D.: Vous êtes toujours célibataire?
D.: (rire). Oui, mais je peux vous assurer que ça va très bien de ce côté-là !


N.D.: A force de vous consacrer aux enfants des autres, vous n'avez pas envie d'en avoir vous-même ?
D.: Si, bien sûr ! Mais j'ai encore le temps. J'ai justement la chance d'être entourée par plein d'enfants!


N.D.: Est-ce que vous arrêterez de travailler quand vous serez mère de famille ?
D.: Non, il y a beaucoup d'actrices et de chanteuses qui ont des enfants, et qui continuent à avoir une vie professionnelle bien remplie. C'est ce que je ferai quand j'aurai des enfants. Et puis, quand ils seront un peu plus grands, je les emmènerai avec moi au studio. On fera le Club Dorothée ensemble !

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