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Dorothée : "J’ai pris le temps de vivre"
Nous deux - 13 Avril 2010

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On n'osait plus y croire... Après treize ans d'absence, Dorothée est de retour sur le devant de la scène avec un nouvel album et des spectacles à l'Olympia les 17, 18 et 19 avril. Elle revient sur ses années passées loin de la lumière...
Par Damien Thévenot


Que n'aura pas dit la rumeur ? Qu'elle a eu des soucis d'alcool, qu'elle avait été gravement malade. Dans une interview diffusée dans Sept à huit en février dernier, elle balaie d'un revers de manche : « C’est ma vie privée... ». De toute façon, pour nous, seul importe le bonheur de son retour. Dans quelques jours, ce sera la fête à l'Olympia.


Nous Deux : Dorothée, pourquoi ce grand retour après une si longue absence ?
Dorothée : Disons que j'ai répondu à la pression des fans... Car depuis treize ans ils ne m'ont pas lâchée. Je pensais qu'à un moment donné ils abandonneraient, mais non, ils ne se sont pas découragés [rires]. Et j'ai fini par céder. Résultat : je suis tétanisée, traumatisée, angoissée, à l'idée de faire l'Olympia. Je sais qu'il n'y aura que de l'amour dans la salle, mais j'ai si peur...


A quoi va ressembler ce spectacle ?
Ce que je peux vous dire, c'est que je chanterai une trentaine de chansons dont, évidemment, les anciennes. Il y aura aussi des surprises dont je ne suis même pas au courant. Des artistes devraient me rejoindre sur scène...


Vous sortez un nouvel album. Pendant toutes ces années, vous avez chanté ?
Non, pas du tout. Peut-être un peu comme ça sous ma douche, mais pas plus. Pour tout vous dire, j'ai angoissé au moment d'enregistrer cet album de 17 nouvelles chansons. Je me suis demandé si je m'en sortirais. Aujourd'hui, je suis rassurée, tout m'est revenu intact. La voix est là, et ces titres sont dans la tonalité et l'esprit de ce que j'ai toujours chanté. C'est du Dorothée !


A quoi a ressemblé votre vie pendant ces treize années ?
Je ne me suis pas lamentée. Cet arrêt brutal m'a permis de vivre une vie un peu « normale ». J'ai pu revoir davantage ma famille, mes amis, et accomplir tout ce que je n'avais pas pu faire lorsque j'étais à la télé. J'ai lu, jardiné, peint, griffonné, je me suis occupée de ma maison et de mon chien qui n'est plus là, d'ailleurs. J'ai surtout vécu sans aucun stress. C'est vrai que la télé m'a manqué, mais de là à dire : « Mon Dieu, je suis désespérée… », non, quand même pas. Il a simplement fallu apprendre à faire autre chose...


Avez-vous mesuré comme vous manquiez au public ?
Je dois vous répondre oui, car il me l'a manifesté chaque jour. Dans la rue, partout, on me demandait : « Mais quand est-ce que vous revenez ?» Sur Internet se sont créés plein de forums de fans. Honnêtement, j'ai été surprise que cet intérêt pour moi dure aussi longtemps…. Treize ans, c'est fou ! Evidemment, c'est très touchant mais, en même temps, c'est angoissant, car le public m'attend, et j'ai peur de le décevoir. Cette responsabilité sur mes épaules est assez pesante.


Quand vous étiez la reine des émissions jeunesse, certains ne vous ont pas épargnée...
C'est vrai qu'une certaine presse a dit que je ridiculisais les enfants et même que je les rendais débiles. Lorsque les gamins devenus aujourd'hui des papas me croisent dans la rue, ils me tutoient et me parlent. Et vous savez quoi ? Je vois des gens tout à fait normaux ! Certains travaillent au CNRS, d'autres dans la banque... Ça fait du bien de constater que les mauvaises langues avaient tort !


Comment imaginez-vous ces retrouvailles sur scène ?
Ceux que j'ai connus mesuraient 1,10 mètre, je vais les retrouver avec un bon 1,80 mètre ! Et ils
auront à leur tour des enfants de 1,10 mètre... Ça sera super émouvant ! La vraie récompense, c'est le public. Vous savez, les trophées sur une cheminée, c'est bien, mais rien ne vaut la fidélité du public.


Vous regrettez que treize ans se soient écoulés depuis votre départ ?
Non, pas du tout. Je laisse toujours un peu faire les choses, mon retour ne s'est pas passé avant, tant pis, c'est que ça ne devait pas se faire, que ce n'était pas le bon moment. Ça arrive maintenant, tant mieux ! Mais non, je n'ai aucune rancœur, aucune revanche à prendre. Ça n'apporterait rien, de toute façon...


Avez-vous gardé des contacts avec vos copains du Club Dorothée ?
Bien sûr. On ne s'est jamais quittés ! Ariane et Jacky, je les vois souvent. Corbier un peu moins, car il fait ses propres tournées avec ses chansons, mais on est toujours en contact. Patrick Simpson Jones, lui, vit à Miami, c'est un peu plus compliqué de nous voir mais, dès qu'il vient en France, on dîne ensemble. Là, je vous parle des animateurs, mais vous savez que j'ai gardé des liens avec les techniciens, les maquilleuses... On se retrouve à l'occasion des naissances, par exemple. On formait vraiment une belle bande de copains !


Que doit-on vous souhaiter pour cette année ?
Que mon Olympia se passe bien et que je n'aie pas de trous de mémoire. Oui, je sais ce que vous allez me dire, si j'oublie mes paroles, j'aurai trois mille bouilles devant moi pour me les souffler. Bon, ça va aller, j'y crois... Rien que d'en parler avec vous, je sens encore la peur monter [rires]

 
3 chansons souvenirs
Des millions de copains
«Cette chanson me correspond plus qu’aucune autre. C'était le générique d'une émission caritative que j'avais imaginée pour TF1 et pour laquelle je me suis battue. Avec le professeur Deloche, on sauvait des enfants pour La Chaîne de l'espoir. J'ai fait de la télé pour divertir mais, là, c'était différent, on a sauvé quelques vies. Forcément, tu te dis : « Dommage qu'on ne puisse pas en sauver plus et plus près de nous », mais au moins, ces personnes-là, on les a guéries. J'en suis fière. Cette image, c'est la vraie Dorothée ! »


Vive les vacances
«Celle-ci, je la chantais à une époque où je n'en prenais jamais ! Je suis plutôt pour des vacances simples, soit en Bretagne, soit à la campagne. Je ne suis pas du genre à aller au bout du monde et je ne fais surtout pas de randonnées, ni de ski à la montagne, c'est bien trop fatigant. Et pas trop de soleil non plus, j'ai horreur de cramer !»


Hou ! La menteuse
«Il y a mensonge et mensonge ! Tout le monde ment un peu, soyons honnêtes. Je fais la différence entre le petit mensonge pour épargner quelqu'un, le mensonge d'amour en somme, et le gros mensonge, véhiculé par des menteurs professionnels. Ça, je ne peux pas supporter ! »

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