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[Jacky]

Jacky - Club Dorothée
Jacky - Club Dorothée

[Jacky souffle le show]

Télé K7 – 14 novembre 1987


T'étais où Jacky ?... Sur TF1 depuis la rentrée, Jacky, le complice de Dorothée, anime en solitaire son Jacky show. Inspirée du regretté Platine 45, l'émission plaît aux kids. Son audience a progressé par rapport à Antenne 2.


Jacky, l'éternel complice de Dorothée (il anime Dorothée matin et Le club Dorothée avec elle) fait cavalier seul une fois par semaine dans Jacky show, une émission de variétés qui s'adresse aux jeunes qui ont envie de voir autre chose que les sempiternels Top 50 ou clips vidéo en bande.
« J'essaie, dans "Jacky show, de faire ce qui ne s'est pas encore fait dans le domaine de la variété. Je ne passe pas de clips, car les autres émissions de télé s'en charge. Je trouve qu'il y en a assez comme ça. Nous, on fait une véritable émission de télévision, car on réalise tout du début jusqu'à la fin. C'est une émission de teenagers, de variétés, genre "Platine 45 " ».
Platine 45, c'était son émission fétiche sur Antenne 2. Elle marchait très bien, et Jacky a été déçu de sa suppression. Heureusement, TF1 lui a téléphoné immédiatement pour reprendre un concept identique. Dans Jacky show, il s'adresse au même public, celui des jeunes. Mais est-ce vraiment son truc à Jacky? « Ce sont les jeunes qui viennent vers moi, mais on s'est rendu compte, avec Dorothée, qu'on pouvait également amuser les adultes. Je pense qu'eux aussi ont besoin de quelqu'un pour se retrouver. »


Quand on lui demande s'il n'a pas envie de changer de public, il répond « non » fermement : « Pour l'instant, j'adore ce métier, il me passionne. Cependant, je me reconvertirai le jour où physiquement et moralement je n'arriverai plus à assurer. Je m'en irai de l'image, mais je préparerai des émissions. Pour l'instant, ce n'est pas le cas, ça marche bien, tout le monde nous aime bien »
C'est vrai qu'on l'aime bien Jacky. Dans son Jacky show, les jeunes se retrouvent dans un dé- cor néo-fifties constitué de trois plateaux. Jacky intervient en faisant le clown. Tout est prétexte à rigoler poursuites infernales, interviews amusantes, chanteurs préférés, soigneusement sélectionnés par lui, des dessins animés, des petites nouvelles, des brèves et marrantes, etc.
Jacky n'en a-t-il pas assez de faire le « jacques » à 38 ans ? « Non, j'adore ce métier, et les jeunes m'aiment pour mon côté jeune, adulte. Je ne me force jamais. Dorothée et moi, on est comme ça dans la vie, on est complètement naturels. »


Bosser constamment


Sous des airs de zouave, se cache en fait un homme qui travaille et qui se remet en question constamment : « Le secret de ce métier, c'est de bosser et de se remettre en question, sinon tu dégages. Dorothée et moi, on présente dix heures d'émission par semaine, c'est vraiment énorme, et on peut très bien se planter. Il y a d'autres chaînes, donc d'autres émissions. Même si au départ on est plus connu que certains, ce qui pour moi ne veut rien dire. Si les mômes décident de changer de chaîne, ils le font. On ne peut pas les retenir. C'est un métier où tout est fini si la routine s'installe. C'est pour cela aussi que je change souvent d'émission : Récré A2, Platine 45, Les enfants du rock, Chorur, Vitamine et, aujourd'hui, Jacky show. »


Malgré un emploi du temps plus que chargé, Jacky a trouvé le temps de préparer un disque, d'animer une émission sur le cinéma à la radio pour Sky Rock où Jacky show est retransmis tous les mercredis après-midi. Des projets, il n'en manque pas.
« J'ai une idée d'émission qu'il me plairait de faire, mais il faudrait plus d'argent, et pour cela, il faut que je fasse mes preuves. J'aimerais animer une émission à 20 h 30 qui s'adresserait non seulement aux jeunes, mais encore à tous les publics. »

Et le cinéma ? Certains y ont pensé. On lui a déjà proposé quelques scénarios: « Je les ai refusés parce qu'ils étaient nuls. Le cinéma, c'est un piège. Je n'ai pas envie de me planter. »


Isabelle Inglebert
 

Jacky - Club Dorothée
Jacky - Club Dorothée

[Jacky Jackpot]

Télé magazine – 12 mars 1988

Partenaire de Dorothée toute la journée du mercredi, Jacky présente aussi chaque semaine en fin d'après-midi son émission « Jacky show ».


Cette émission est dans la lignée de « Platine 45 ». « Je ne pense pas avoir changé depuis Platine, affirme Jacky, j'ai une façon bien à moi de présenter les artistes. On aime ou on n'aime pas ». Jacky reste fidèle à son image et ça marche. Le principe de l'émission: trente minutes décontractées sur fond musical. Des invités stars du Top 50 mais aussi des inconnus. A eux deux, Jacky et Dorothée totalisent huit heures d'antenne hebdomadaire.


UNE EMISSION POUR RIRE


En plus de son « Jacky show », Jacky anime toujours sur Skyrock « Où sont les caméras ». Depuis deux ans, chaque samedi après-midi, il invite une star pour rire: « Quand les gens viennent me voir, ils savent que ça va être délirant. De toute façon, ça les embête de parler sérieusement de leur musique. Et puis, il faut dire que j'invite souvent ceux que j'aime ! »
Malgré un emploi du temps hyper chargé pour le présentateur le plus branché de la télé, il annonce tranquillement la sortie de son prochain disque : « Rêverie d'un promeneur solitaire au pied du Fuji-Yama ». Tout un programme! C'est une chanson d'amour clin d'œil traitée à la façon Jacky, écrite par son producteur Jean-Luc Azoulay.
L'animal tenterait-il le jackpot ?


Jacky a déjà un grand projet pour l'année prochaine : « On a signé le Zénith en décembre avec Dorothée pour un mois. Le spectacle? Je ne peux pas en dire plus. » Mercenaire téléradio-disco, bourreau de travail, Jacky sait néanmoins s'octroyer quelques plates-bandes d'indépendance pour les bonnes choses: J'essaie de m'em..... le moins possible. » Un de ses passe-temps favori: la bonne bouffe, les grands restaurants. Les boîtes de nuit ? « Je n'y vais pratiquement plus depuis que ma fille est née, à l'exception quelquefois du « Bus Palladium » et des « Bains Douches » mais c'est assez rare. » Les cocktails? «Non jamais, les soirées très parisiennes et mondaines me casse les pieds. Mais j'aime me balader dans les rues de Paris, j'ai besoin de prendre l'air du temps pour écrire mes enchaînements, mes gags... »
Il pourrait passer pour le plus fou des animateurs-présentateurs. Le plus loufoque en tout cas. Il suffit de se souvenir de ses duos avec Antoine de Caunes aux « Enfants du Rock » où, entre le rôle de l'ahuri parfait et celui non moins parfait du fou du roi, il égrenait
ses mimiques furieuses et séniles. En passant chez les « moutards » on aurait pu croire qu'il se calmerait, ne serait-ce que pour donner l'exemple. Peau de balle que nenni! Il se déchaîne aux pieds de sa muse Dorothée, dont le minois gnangnan y est peut-être pour quelque chose. Lequel déteint sur l'autre ?


Catherine Sylvan

Jacky - Club Dorothée

Des disques, Jacky en a à revendre. Bientôt, il devra déménager car ils envahissent l'appartement.

Jacky - Club Dorothée

Marie, trois ans, imite Dorothée sous l'oeil attendri de son père.A la maison, ce n'est pas Jacky la star!

[Jacky : "Il m'a fallu devenir sérieux"]

Télé Poche – 1988


Ce n'est pas parce qu'on fait le rigolo à la télé (désormais le dimanche matin) que l'on n'est pas sérieux. Désinvolte à ses débuts Jacky nous explique comment il est devenu un modèle d'organisation.


Avec sa mèche à la Tintin et ses yeux ronds comme des billes, Jacky joue-t-il les éternels ados ? « Non. Je vais avoir quarante ans quand même ! » Présenter des p'tits gars branchés qui chantent, ça ressemble à un hobby de lycéen. Erreur. « C'est un métier à part entière qu'il faut exercer avec sérieux et rigueur. Si tu fais n'importe quoi, tu dégages ». Jacky dispose d'un atout maître. « Je suis également chanteur et j'ai été invité dans toutes les émissions. J'aime bien faire de la promo chez les autres. Ça aide de ne pas être seulement présentateur ».

Pour être un vrai pro, il faut T.O.U.T. écouter. « Au moins une fois, en tout cas. L'appartement est devenu trop petit tellement il y a de disques. J'ai dû en laisser chez mes parents dans ma chambre de jeune homme. D'ailleurs, si vous entendez parler d'un appart, ça me rendrait service ! ». Son emploi du temps est époustouflant. A l'affût de nouveautés, il lit toute la presse spécialisée. «Dieu merci, plus besoin de voyager ». Le Tout-Londres musical n'attend pas le tunnel sous la Manche pour arriver chez lui.
Aujourd'hui, Jacky mène plusieurs activités de front et s'est organisé une vie presqu'aussi bien réglée qu'une partition. Mais c'est assez récent. Il évoque ses débuts en riant de sa désinvolture.
« Quand j'ai commencé, je faisais les choses au feeling, au coup par coup. On me disait : « Tu rencontres Untel à telle heure et à tel endroit dans trois semaines ». Je ne notais rien. Alors forcément, je ratais tous mes rendez-vous. »
Maintenant, il a acheté un carnet et tout le monde est content. L'agenda-miracle n'est pas son seul sauveur.

« Dorothée m'a appris à multiplier les activités sans jamais les mélanger ni être dépassé par les événements. »


Pour flairer le futur tube, dégoter les disques de platine des années 90, Jacky traîne ses pompes bicolores dans les boîtes et aux concerts. Il aime bien, à la sortie, interroger quelques spectateurs pour mieux analyser les nouvelles tendances.

Tout ce qui est branché passe dans « Jacky Show ». Mais tout ce qui se passe dans « Jacky Show » n’est pas forcément sa tasse de thé. Et pourtant, on n'y voit que du feu. « J'opère un savant mélange entre le goût du public et le mien. C'est mathématique. Quand j'aime bien, je fais une introduction sympa. Quand je n’aime pas, je noie le chanteur ou le groupe dans un gag » En tout cas, les chanteurs ne servent pas de bouche-trous. Jacky n’a jamais fait et ne fera jamais du « pousse-disques »

« Mais je sors un peu moins maintenant que j'ai une fille. » Incontestablement, la petite Marie est la reine du royaume de Jacky. L'admiration et la patience de son père n'ont pas porté leurs fruits.
Rien à faire, Marie n'est pas une de ses fans. « Quand je rentre à la maison, je la trouve en train de danser dans sa chambre sur une chanson de Dorothée. Jamais sur les miennes. Elle a même demandé à sa mère de la coiffer comme Do! »


Isabelle GAUDON
Photo: Marie-Laurence HAROT

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