top of page

Eternelle icône

Télé 7 jours – Janvier 2025

2025 - Eternelle icône (1).png
2025 - Eternelle icône (3).png

TF1 consacre une soirée exceptionnelle à l'animatrice préférée des enfants et des ados des années 80-90. Entre images d'archives, reprises et invités surprises, Dorothée a vécu un moment intense. Au point d'avoir envie de revenir sur le devant de la scène ?


L'émission s'intitule Merci Dorothée ! Serait-ce le mot que vous entendez le plus souvent ?
Dorothée : Oui, et c'est pour cette raison que le programme s'appelle comme ça. J'entends souvent aussi des « On t'aime » et « Vous avez bercé mon enfance ». C'est bouleversant, à chaque fois. L'autre jour, j'ai croisé un monsieur qui s'est mis à pleurer en me voyant. Sa fille de 7 ans, qui l'accompagnait, le regardait en disant : « Papa, calme-toi... Ce n'est pas grave ! » Le pauvre, il ne pouvait plus parler. Le mot « merci » est court, mais quel impact !


Vous qui êtes si discrète, qu'est-ce qui vous a convaincue d'accepter cette soirée en votre honneur ?
C'est TF1 qui en a eu l'idée. Je ne réagis qu'au coup de cœur, et là, la proposition était très touchante. Je ne m'attendais pas à vivre une telle aventure et tant d'émotions. Deux documentaires m'avaient déjà été consacrés, mais j'ai trouvé que c'était une autre manière d'aborder ces années et une belle façon de rendre hommage au public.
 

Comment vous sentiez-vous la veille du tournage ?
J'étais angoissée ; je craignais de rater quelque chose, de ne pas être à la hauteur de ce que l'on attendait de moi. J'ai toujours été comme ça : je veux bien faire et, surtout, ne pas décevoir. Je me demandais également s'il y aurait assez de matière pour réaliser toute une émission. Je ne savais pas à quoi m'attendre... Je peux vous dire qu'il était inutile de me faire davantage de cadeaux à Noël, cette année ! (Rires)


Au démarrage du programme, on vous voit arriver sur le plateau comme si vous ne l'aviez jamais quitté. Comme le vélo, ça ne s'oublie pas ?
Je tombe souvent à vélo, alors la référence n'est peut-être pas la bonne ! (Rires) Les musiciens, le public, tout m'a semblé assez naturel. Pas comme si c'était hier, mais comme si ça ne faisait pas longtemps. Il faut dire qu'on l'a tellement fait...


Lors de la soirée, des images d'archives seront diffusées, de nombreux invités se succéderont et des artistes reprendront vos tubes... Y a-t-il un moment qui vous a particulièrement touchée ?
Je ne peux pas en choisir un seul. Je savais que j'allais vivre un moment intense, mais pas à ce point-là. J'ai failli craquer, au début, quand le public a réagi. J'ai mis des jours à m'en remettre. J'ai été émue de revoir Patrick Simpson-Jones, qui vit aux États-Unis, et que je n'avais pas revu depuis longtemps. Tout comme Zabou Breitman, que je n'avais jamais recroisée depuis mon départ de Récré A2, en 1987 ! J'ai vécu de belles émotions
aussi avec Nolwenn Leroy, Julien Doré, Amir ou Cartman.  Quant à Lorie, elle est tombée dans mes bras, en larmes, lors des répétitions ; je ne m'y attendais pas.
 

On vous sent toujours étonnée de l'impact que vous avez sur ce public qui a grandi avec vous et de cette place unique que vous avez dans son cœur...
C'est vrai. Ça fait peur, parfois, de s'en rendre compte. Ce n'est pas rien, et j'espère surtout ne pas avoir pris la place d'autres personnes dans le cœur de ces enfants des années 90. Mais si j'ai pu en aider quelques-uns, ça me touche.


On vous revoit en 1993, au JT de TF1, avec Jean-Claude Narcy, qui vous demande si vous réalisez le pouvoir que vous avez sur les jeunes. Vous lui répondez : « Je n'ai pas de pouvoir, mais une responsabilité envers eux. » Vous êtes-vous toujours sentie investie de cela ?
Toujours. Nous faisions les choses sérieusement, tout en nous amusant. Il ne faut pas faire ni dire n'importe quoi quand on est à l'écran. L'équipe en avait conscience et y tenait. Il était aussi primordial pour nous de ne jamais prendre le public pour des imbéciles.


Pourtant, le Club Dorothée et certains de ses dessins animés ont été accusés d'abrutir les enfants. Cela vous a-t-il peinée à l'époque ?
C'est toujours blessant d'être critiqué pour quelque chose auquel on croit. L'important n'était pas l'avis des adultes, mais le ressenti des téléspectateurs. Les enfants savaient faire la différence entre la fiction et la réalité. Aujourd'hui, certaines personnes me disent que, grâce au Club Dorothée, ils font carrière dans les mangas ou la création de dessins animés. D'ailleurs, Nicky Larson n'a-t-il pas été adapté au cinéma et Cat's Eyes en série ? Les mentalités évoluent, et tant mieux.


Une séquence sera consacrée à ceux qui ne sont plus là, comme Ariane, Corbier, Framboisier ou René, des Musclés. Le Dr Klein, le vétérinaire du Club Dorothée, est aussi parti en octobre dernier. Vous étiez proche de lui...
Oui, ça m'a fait beaucoup de peine, car c'était un sacré personnage. Je ne connaissais personne d'aussi cultivé que lui. On était restés proches, et j'avais même été invitée à fêter son 102° anniversaire, en avril 2023.

Cela fait dix ans que Cabu, qui dessinait dans Récré A2, est décédé dans les attentats de Charlie Hebdo. Comment avez-vous vécu sa disparition ?
Très mal. Comme beaucoup, je n'ai pas compris. Je n'arrive d'ailleurs toujours pas à réaliser qu'il n'est plus là. Nous nous sommes tellement amusés en plateau et hors antenne ! Il était tout sauf lisse.


Le Club Dorothée a tiré sa révérence le 29 août 1997. Quand tout s'arrête, comment le vit-on ?
Une fois le choc passé, on avance. La vie a continué, et je suis restée en contact avec le public. J'ai reçu tant de messages de soutien, de dessins, de poèmes ! J'en reçois toujours, d'ailleurs, en tous genres : quand certains m'annoncent qu'ils ont baptisé leur biquette Dorothée, d'autres se confient sur leur vie, ce qui m'émeut beaucoup.


On imagine que vous avez été sollicitée par de nombreux programmes, tels que Danse
avec les stars, Star Academy ou Mask Singer...
Je pense que ma voix me trahirait dans Mask Singer. Quant à Danse avec les stars, c'est beaucoup trop fatigant ! (Rires) Et pour ce qui est de devenir prof, coach ou jurée, je n'en serais absolument pas capable. Quand on me demandait, quelquefois, de calmer le public, c'était impossible pour moi, et quand je faisais passer des auditions, je ne savais jamais retenir les bons ! (Rires)


La télé ou la scène vous manquent-elles parfois ?

Je n'ai jamais fermé aucune porte et j'analyse toujours les projets que l'on me propose. Jusqu'à présent, peu de choses m'ont séduite, mais je ne désespère pas. Peut-être qu'un jour, il y aura un rôle de grand-mère pour moi au cinéma ou dans une série ? (Rires) Quant à la scène, nous verrons... Chaque chose en son temps.


INTERVIEW ADELINE QUITTOT
PHOTOS ALEXANDRE ISARD

2025 - Eternelle icône (2).png
Logo Do Mag.png
  • Instagram
  • Facebook
  • TikTok
  • Les fils
  • Youtube
LOGO - Génération Récré A2.png

Webmaster : Alban Brouillard

bottom of page