Elles, attirent les enfants par milliers mais, à la différence du joueur de flûte, elles ne les envoient pas au bain. L'une adore la période de Noël pour faire resurgir « la magie de l'enfance » sur scène et en panavision. C'est Chantal Goya, personnage à la Walt Disney, revu et corrigé par son musicien de mari Jean-Jacques Debout. L'autre se rue sur les plages de l'hexagone pour faire en plein été sa moisson de «  fan-fans » garantis moins de treize ans. En 1974, TF 1 avait congédié Dorothée : « Vous n'êtes pas faite pour assurer des émissions pour enfants » En décembre 1982, son « Rox et Rouky » vendu à plus d'un million d'exemplaires est labellé disque de de platine. Disque d'or pour « Hou la menteuse ». Idem pour « Les Schtroumpfs ». S'il y est encore, ce P.-D.G. de TF1 doit avoir les ongles extrêmement rongés. N'importe quel môme vous dirait que ça ne se fait pas, mais Dorothée s'en moque éperdument. Pendant que sa douce rivale se refait une ultime beauté « bébé Cadum » (à trente-six ans, avouez, qu'elle tient encore bien le choc), Dorothée moins prudente profite du soleil pour faire éclater ses talents de chanteuse-danseuse-mime-animatrice à plein podium RMC découvert. « Je travaille quinze heures par jour et j'aime ça ». Elle présente sa nouvelle comédie musicale « Pour faire une chanson » Elle compte toucher un million de spectateurs. Sensiblement le même chiffre atteint par Chantal Goya - pour sa « Planète merveilleuse » qu'elle transforme en film (budget: 5 millions de dollars) après le Palais des Congrès en novembre-décembre et une tournée de trois mois. Les petits monstres n'ont donc aucun souci à se faire. Dorothée l'été. Chantal l'hiver. Les mamans gâteaux sont peinardes pour un moment entre les spectacles et leurs albums. Merci Chantal, merci Dorothée. On en redemande

Valérie Schmoll