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Dorothée entre au musée Grévin

Le journal de Mickey - 1985

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Vous connaissez tous le célèbre musée Grévin où des personnages de cire plus vrais que nature - si vrais qu'on s'attend à tout moment à les voir parler - vous fixent longuement de leurs yeux de verre. Mais vous ne vous imaginez certainement pas figurant vous-même au musée, transformé en sculpture que l'on vient admirer du monde entier ? C'est pourtant ce qui vient d'arriver à Dorothée, ravie de cet honneur inattendu et encore tout étonnée d'entrer ainsi dans l'Histoire ! Avec Dorothée, nous avons suivi, étape par étape, dans les coulisses du musée, la réalisation de cette statue souriante qui vous attend depuis la fin du mois de mars au musée Grévin.

Certaines personnes n'ont pas la patience de poser pour le sculpteur : c'est bien long de passer deux heures assis sur un tabouret sans bouger ! Alors, elles envoient leur photo. Ce n'est pas le cas de Dorothée qui s'est beaucoup intéressée à l'élaboration de sa sculpture qui lui ressemble trait pour trait. Elle n'a pas hésité à passer plus de dix heures dans l'atelier du sculpteur Eric.

Lorsqu'elle arrive au musée, le costumier commence par prendre ses mesures, son tour de taille, la longueur de ses bras, mais aussi l'écartement de ses yeux, l'espace entre son nez et sa bouche...

Puis Eric, le sculpteur, forme le visage de Dorothée, en sculptant de la terre glaise toujours humide. Eric travaille toujours debout, le « visage » de glaise à sa hauteur, pour pouvoir tourner autour, avoir d'autres angles de vue. Lorsque la tête est bien en forme, Eric en fait un moulage : une sorte de coque en plâtre, autour de sa sculpture. Le moule une fois sec, on retire la coque qui reproduit le modèle de la glaise, au détail près, et c'est dans cette coque qu'on vient couler la cire de la tête.

Pendant ce temps, la tête de Dorothée entre en « institut de beauté ». Elle n'a encore ni yeux, ni cheveux, ni sourcils, ni ongles. Le rôle de la maquilleuse-coiffeuse est donc de la rendre vivante. Dorothée et la maquilleuse choisissent dans un vaste tiroir les yeux qui correspondent aux siens.

Elles font ensuite des essais de cheveux. Mais on ne pose pas simplement une perruque. On implante les cheveux un à un, à l'aide d'une petite aiguille dont on a retiré le chas et qui forme une fourche. On procède à cette implantation quand la cire est encore tiède. On lui rajoute alors des cils, des sourcils (faits avec de vrais cheveux). Puis on maquille le visage avec... de la peinture à l'huile, qui résiste à de fréquents lavages.

Pour faire le corps, Eric travaille aussi avec de la terre. Les mains et toutes les parties apparentes seront ensuite réalisées en cire. Tout ce qui sera caché est moulé... en carton.

Pour que Dorothée-statue soit fin prête, il lui faut un costume. Là encore, c'est Dorothée elle-même qui a choisi la tenue d'écuyère qu'elle portait au Gala de l'Union. Elle a même eu la gentillesse de donner ses bottes, pour que la sculpture soit encore plus ressemblante. Les impressions de Dorothée, lorsque son double a été terminé ? Elle était ravie bien sûr, et encore tout étonnée de se voir si ressemblante. Et devant la statue faite à son image, elle est un moment restée sans voix...

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