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Dorothée en liberté

L’Alsace TV Hebdo – 24 décembre 1989

L’Est Républicain – 23 décembre 1989

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L'hiver voit la grande offensive Dorothée. Non contente d'être présente dans son Club Dorothée-Noël, le temps des vacances, elle prépare son retour sur scène à Bercy, rien de moins, dès le 6 janvier. Avant de repartir sur les routes en tournée jusqu'au printemps...


Elle débarque en trombe dans son bureau de TF1, à la Tour Montparnasse, lance un bonjour à la cantonade, allume une cigarette, s'excuse pour son retard - embouteillage oblige et puis, devant un café noir, se confie. Responsable de l'unité jeunesse de la Une, Dorothée, 36 ans et dix ans de chanson depuis l'album Dorothée au pays des chansons, vit toujours à cent-à-l ‘heure, entre le siège de TF1 et les bureaux d'AB-Productions, à la Plaine-St-Denis ou « Do » règne sur ses troupes.


Comment passez-vous les fêtes de Noël ?
Dorothée : Tout simplement en famille dans la banlieue parisienne où vivent ma mère et mes cousins. Chez nous, c'est Noël à l'anglaise : nous allons d'une maison à l'autre. Autre particularité familiale : tout se passe le 25 et pas le 24.


Etes-vous sensible aux cadeaux ?
D. : En fait, je reçois toute l'année des cadeaux : tous ces dessins, ces lettres envoyées au bureau par les enfants. Et puis, je n'aime pas toutes les fêtes à date fixe. Un cadeau, ça doit être réfléchi. Moi, je les fais toujours après les dates officielles.


Le réveillon, ce n'est pas votre truc ?
D. : Pas franchement. Avec l'équipe, nous réveillonnons plus tard, en février. Au restaurant, ça étonne toujours les gens autour de nous quand nous nous souhaitons alors une bonne année !


Pourquoi avoir choisi Bercy pour cette rentrée. N'avez-vous pas peur de paraître toute petite sur ce plateau écrasant ?
D. : Sur scène au Zénith, où je suis passée deux fois, le chanteur n'est pas un géant... De toute façon, je ne suis jamais grande... En fait, tous les copains me conseillaient Bercy. En outre, ayant assisté aux spectacles de Sardou, de Jeanne Mas ou de Mylène Farmer là-bas, j'ai aperçu des enfants de 5 ans avec leurs parents. Et, visiblement, l'espace ne leur fait pas peur.

Alors, pourquoi ne pas faire la fête pour eux à Bercy ? L'équipe reste-t-elle fidèle au poste ?
D. : Toujours ! La bande des Musclés accompagnera les anciennes chansons et les nouvelles, plus rock, de mon dernier album comme Tremblement de terre.


Sur la pochette de l'album (Abéditions) comme sur l'affiche, vous figurez avec un saxophone. Pourquoi cette soudaine passion pour le sax ?
D. : Il est beau par la forme et par les sonorités. Papy René s'escrime d'ailleurs à m'apprendre à en tirer quelques notes mais c'est très difficile. A mes yeux, le sax symbolise la vraie musique. Les ordinateurs c'est pas mal mais je préfère de vrais sons.


Pas de danger pour la violence


Revenons à la télévision. Ne trouvez-vous pas que le feuilleton « Salut les Musclés », les aventures sentimentales de cinq mecs et de leurs nanas, n'est pas tout à fait pour votre jeune public ?
D. : Je ne vois rien de choquant dans ces aventures. L'important, c'est que les cinq personnages principaux soient justement les Musclés. Les scénaristes n'ont presque pas
changé leur caractère : ils sont sains et solides comme eux. Et ce n'est ni malsain, ni vulgaire. !


Selon le succès du feuilleton, allez-vous produire d'autres séries ?
D. : Tout à fait. Nous avons déjà mis en boîte cinq épisodes de trente minutes tirés de la comtesse de Ségur par exemple. Et selon le verdict du public, il y en aura d'autres.


A2 et FR3 proposent des grilles complémentaires. Est-ce que vous allez dans votre secteur réajuster le tir sur TF1 ?
D. : Je n'ai jamais travaillé en fonction de la concurrence mais en fonction des goûts des téléspectateurs qui s'expriment abondamment par le courrier et par le Minitel.


Continuez-vous de faire visionner les dessins animés par des psychologues, notamment pour mesurer l'impact de scènes violentes ?
D. : Complètement. Il n'y a d'ailleurs pas d'inquiétude à avoir. Souvent les adultes regardent certains dessins animés, comme ceux des Japonais, avec un regard de grande personne. Pourtant, les enfants sont moins impressionnés par ces dessins que par la réalité violente montrée quotidiennement dans les journaux télévisés.


Visiblement, le journal « Dorothée » lancé en septembre se porte bien...
D. : Ne me demandez pas le tirage, je suis fâchée avec les chiffres. Mais ça marche. Outre les rubriques habituelles, nous venons d'intégrer deux BD inédites : Chick Bill, de Tibet et Z comme Zorglub, de Franquin, mon auteur de chevet.


A force de vivre pour les enfants, n'avez-vous pas des envies de maternité ?
D. : Si, mais rien n'est encore arrêté. Même si j'ai l'air de travailler tout le temps, j'ai une vie privée. Mais, timide et en définitive un peu secrète, je la garde pour moi...


Propos recueillis par François Cardinali

DO EN PERE NOEL
Outre son opération en faveur de la Guadeloupe, « Ecrivez au Père Noël » des cartes d'une valeur de dix francs étant vendu au profit de l'île sinistrée - Dorothée a lancé pour les fêtes une autre opération : « On pense à toi ». Elle raconte : « C'est la quatrième année que nous organisons cette opération avec nos sponsors marchands de jouets. Grâce à eux, jusqu'au 27 décembre, des dizaines de milliers de jouets iront dans les hôpitaux pour les enfants qui sont contraints d'y passer Noël. L'an dernier, nous avions distribué ainsi 100 000 jouets. » Et Corbier pourrait bien jouer cette fois le Père Noël volant et seconder Dorothée.

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Webmaster : Alban Brouillard

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