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Dorothée donne de la voix

Le Parisien – 6 juin 2023

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« TRANSFORMERS : RISE OF THE BEASTS » À l'aube de ses 70 ans et cinquante ans de carrière, la chanteuse et actrice joue les doubleuses dans le septième opus de la saga. Rare en interview, elle sort de son silence.


SES SORTIES médiatiques sont extrêmement rares. Reine des après-midis avec « Récré A2 » de 1978 à 1987 puis de son célèbre « Club » jusqu'en 1997, détentrice du record de dates à Bercy avec 59 représentations, Dorothée sort du silence ce mercredi et donne de la voix pour « Transformers : Rise of the Beasts » septième film de la saga américaine de science-fiction. Aux côtés du vidéaste et rappeur Mister V et de la chanteuse Ophélie Winter, elle double Airazor, un personnage central de ce nouveau volet, dont l'action se déroule en 1994. Une première dans la vie de l'artiste, qui fête cette année ses 50 ans de carrière et célèbrera en juillet son 70° anniversaire.


Comment vous êtes-vous retrouvée dans « Transformers » ?
DOROTHÉE. Thomas Pawlowski, le directeur marketing de Paramount, la société de production du film, m'a contactée et proposé ça il y a quelques mois. Je lui ai demandé quelques instants pour réfléchir, car j'étais quand même hyper surprise. Pourquoi moi, déjà ? Et au final, mon temps de réflexion n'a pas été très, très long J'étais vraiment époustouflée mais surtout hyper touchée et heureuse que l'on ait pensé à moi


Airazor, doublé dans la version originale par Michelle Yeoh, est un vrai soutien aux héros. Ça a joué dans votre décision ?
Pour être tout à fait honnête avec vous, on ne m'avait pas dit quel personnage j'allais doubler. Mais j'ai fait une totale confiance aux équipes.


Vous étiez familière de l'univers de « Transformers > ?
J'avais vu certains des précédents films mais pas tous. En revanche, dans les années 1980, le dessin animé avait été diffusé sur Canal+ puis dans « Récré A2 ». C'est une petite boucle qui se ferme finalement. Et c'est surprenant que l'on m'ait proposé cela aujourd'hui, c'est une preuve qu'il faut être patient dans la vie ! (Elle rit).


Le doublage, c'est nouveau pour vous ?
J'ai eu une première expérience en 2013, sur un épisode du dessin animé « Garfield et
Cie », pour France 3. Et là, c'est la toute première fois qu'on me proposait de le faire pour un film. C'est aussi pour cela que j'étais très surprise. Mais c'est un exercice passionnant. C'est un tout autre univers, un autre monde. La télévision, c'est rigoureux. La chanson aussi, mais il y a un peu plus de folie possible. Là, c'est une rigueur extrême. Tout est carré, millimétré. C'est beaucoup de boulot. J'étais estomaquée par ce travail, mais c'est vraiment fascinant.


Cela n'a pas été difficile de prendre vos marques ?
J'ai été très bien dirigée par les équipes de doublage, entre la directrice artistique, les responsables de Paramount et l'ingénieur du son. Nous avons fait plusieurs sessions d'enregistrement, sur plusieurs jours. Et, comme Airazor, ils m'ont prise sous leur alle et ils
m'ont bien accompagnée. On écoute, on obéit, on fait ce qu'on a à faire.


Doubleuse, cela pourrait être une nouvelle carrière pour vous ?
J'adorerais réitérer l'expérience, oui. Et je le ferai certainement, même si je n'ai pas encore eu de contacts. Mais je compte sur vous pour faire passer le message !


Heureuse coïncidence : cette proposition est intervenue alors que vous fêtez vos 50 ans de carrière !
Oh non, je vous en supplie, pas d'anniversaire ! Je déteste ça ! (Elle rit.) Je n'apprécie déjà pas de le faire dans ma vie personnelle, donc c'est pareil pour la télévision et le reste Encore plus quand c'est systématique : 30 ans, 40 ans, 50 ans. À la limite, je préférerais qu'on fête les 52 ans ! Et je n'aime pas être dans la nostalgie ou dans le « c'était mieux avant ». C'était ce que c'était et puis la vie continue, avec d'autres expériences.


Vous vous faites discrète depuis plusieurs années. Pourquoi ce choix ?
J'estime que lorsque l'on n'a rien à dire, on se tait. Et lorsque l'on n'a rien à montrer, on ne montre rien. Je réagis au coup de cœur. Si quelque chose me plait et que j'y crois, j'y vais. Mais bien que je reçoive souvent des invitations, je ne veux pas faire de la télévision pour faire de la télévision. Il faut vraiment que ça me plaise ou que je puisse défendre une cause. Il faut que ce soit utile.


Recevez-vous toujours autant de courrier qu'à l'époque ?
Tout à fait ! Et c'est assez incroyable. Mais ce qui est drôle, c'est qu'aujourd'hui ce sont les enfants et les petits- enfants des téléspectateurs de l'époque qui m'écrivent. À aucun moment, je n'aurais pu penser à l'après quand j'étais à l'antenne. Et là, avec « Transformers », je suis encore surprise du nombre de messages que je reçois.


À l'époque du « Club Dorothée », certains vous sont tombés dessus à cause de la diffusion des mangas japonais, jugés violents. Aujourd'hui, c'est un phénomène de société
en librairie, au cinéma et toujours sur le petit écran. Une réaction ?
(Un petit sourire narquois) C'était toutefois logique à l'époque. Quand c'est nouveau, il y a toujours des réactions. Mais je ne pensais pas que ça deviendrait aussi culte, voire cultissime. Que ça fonctionne aussi fort, ça reste une surprise et une petite revanche pour ce genre.


Vous continuez à regarder la télévision ?
Bien sûr, un peu de tout. Mais J'avoue qu'il y a bien évidemment beaucoup de séries. Je ne peux pas y échapper ! (Elle rit.) J'adore regarder des thrillers, des policiers... C'est plutôt classique.


Et ça ne vous donne pas envie d'y participer parfois ?
Ah si ! Un petit clin d'œil, ça me plairait bien ! Ce serait marrant à faire en tout cas. Et si on
m'appelle à la suite de cette interview, je vous tiendrai au courant !


Après « Transformers », avez-vous d'autres projets ?
Je suis légèrement superstitieuse, donc je ne peux pas trop vous répondre. Mais vous serez informé en temps voulu, ne vous inquiétez pas ! (Elle sourit.)

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