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Cliff Richard , un éternel célibataire pour Dorothée

1993

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Branchée rock ‘n roll depuis l'adolescence, elle essaie à chaque nouveau show de s'offrir, et d'offrir, une surprise qui fait boum ! Cette fois, c'est l'ex-chanteur des Shadows, toujours libre à 53 ans, avec qui elle a choisi de chanter « Bachelor Boy », que Claude François avait repris avec succès sous le titre « Moi, je voudrais bien me marier ».


"Bachelor Boy, comme le proclame le titre de son plus grand succès, à 53 ans, la première idole du rock anglais avec son groupe, les Shadows, juste avant que n'apparaissent les Rolling Stones, les Beatles et les Who, est vraiment un éternel célibataire : « Quand j'ai écrit cette chanson en 1962, je n'imaginais pas que ce titre serait à ce point prophétique. J'aime vraiment être tout seul, n'avoir aucune attache. Et quand je vois tous mes amis mariés, ils ne semblent pas tellement heureux. Je peux courir le monde sans aucune entrave. » C'est ce titre fétiche, repris à l'époque en France par Claude François, « Moi, je voudrais bien me marier », qu'il a choisi de chanter en duo avec Dorothée. Et pourtant, ce ne sont pas les succès auprès de ces fans féminines qui lui ont manqué. L’hystérie des tournées avec les filles qui, en hurlant, couvrent la musique et la voix du chanteur durant les concerts, c'est Cliff et les Shadows qui l'ont inauguré, cinq ans avant John, Paul, George et Ringo. L'une d'entre elles avait même persuadé toute la presse du cœur de son mariage avec la star : « Elle était parvenue à se faire offrir sa robe de mariée par l'un des meilleurs couturiers de Regent Street, en lui annonçant l'événement. Même le prêtre, sollicité pour célébrer la cérémonie, avait été dupe. »
Né à Lucknow, en Inde, il a passé les toutes premières années de son enfance à Calcutta, où son père dirigeait une compagnie de wagons-restaurants « Sans doute la raison de mon goût pour les cuisines raffinées. Sachez qu'il existe véritablement une excellente tradition culinaire en Grande-Bretagne, mais même les Anglais n'en connaissent plus les rudiments, malheureusement. Dès que je viens en France, je me débrouille pour réserver une ou deux soirées dans de bons restaurants. Servez-moi un pot-au-feu et vous ferez mon bonheur, mais, est-ce par nostalgie, ma préférence absolue va vers la cuisine indienne. Avec mes parents, nous n'avons quitté le pays qu'à cause des émeutes qui ont précédé l'indépendance. »


« J'ai voulu changer de nom »
Il reste fidèle à ses premières amours, le rock ‘n roll. Ce n'est pas seulement un rythme, un tempo, mais une culture. Prenez Johnny Hallyday, quoi qu'il chante, il sera toujours rock. » Même son nom, un pseudonyme, rappelle cette référence: « En fait, je m'appelle Harry Rodger Webb, mais je n'ai jamais aimé ce nom. Alors, avec mon manager, nous avons pris une feuille de papier et commencé à chercher autre chose. Je me souviens que nous avons failli retenir Russ Clifford qui sonnait très proche de Cliff Richard. Mais, Cliff, cela signifie roc qui s'écrit en anglais « rock », alors Cliff Richard l'a emporté.
Dans sa carrière, lui et son groupe, avaient déjà dû changer de nom. « A l'origine, nous étions les Drifters mais il existait un autre groupe américain qui chantait du rythm'n blues et qui avait débuté avant nous. »


Il se consacre à des œuvres
Avec son nouveau disque, «  The Album », chez EMI, il apporte la preuve par le talent qu'en dehors du rock, il est capable d'aborder tous les registres, tous les genres, du country à la ballade, en passant par la soul music. Quand il ne chante pas, Cliff consacre la majeure partie de son temps à des œuvres caritatives. Chrétien convaincu, il a créé son organisation, The Cliff Richard Charitable Trust, qui finance des orphelinats « Sur chacun de mes cachets, mon comptable retire immédiatement 10% qui vont directement à cette œuvre. De plus, chaque année, durant trois semaines, j'organise une tournée de concerts dans des églises et des petits théâtres intitulée RockSpell », où je chante rock et gospel. Autre activité sociale de Cliff, The Cliff Richard Trail. « Il s'agit de faire découvrir le tennis aux enfants des quartiers défavorisés. Plus de vingt-cinq mille gamins sont passés dans nos centres. Nous avons même découvert une petite fille de 11 ans qui n'avait jamais touché une raquette et qui, après six mois, a remporté son premier tournoi. Souvent, ces enfants n'ont même pas accès au sport et leur santé est déplorable. J'en ai rencontré certains qui étaient essoufflés rien qu'à traverser la rue. » Cliff n'oublie pas qu'il a détenu, pendant plus de dix ans, le record d'Angleterre du lancer de javelot des moins de 14 ans.


Fabrice GUILLERMET
Photos Bernard LEGUAY


FAN DE CHUCK BERRY
Memphis Tennessee, avec Chuck Berry autre duo de Dorothée pour son rock ‘n roll show, où l'on retrouvera aussi Mongo Jerry et Percy Sledge. Toujours fan des sixties, Dorothée se souvient qu'elle a dansé sur ces musiques lors de ses premières boums à Bourg-la-Reine, près de Paris, où elle habitait: « C'est indémodable. Ado, j'étais partie à Londres pour me perfectionner en anglais pendant les vacances. J'étais alors tombée amoureuse de Cliff Richard, en écoutant ses chansons et en voyant ses photos sur les murs et dans les journaux. Maintenant, je l'invite dans mon émission. C'est vraiment un rêve d'enfant qui se réalise mais ça donne aussi le trac. »

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