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Cette punk a un prénom : Dorothée

Télé poche - 1986

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Dorothée donnera des galas à Bayonne le 5 décembre, à Carcassonne le 6 et à Perpignan le 7. Du 13 décembre au 4 janvier elle chantera au Zénith. Elle reçoit de nombreuses lettres d’amour de ses jeunes admirateurs. Souvent ils lui demandent des autographes pour leur… papa trop timide !

Cabu, le complice de Dorothée a réuni tous ses dessins dans un album. « Le nez de Dorothée » qui sortira le 4 novembre. En avant-première, nous vous présentons une planche inédite de cet ouvrage. Trois autres suivront dans nos trois prochains numéros. En effet, Cabu abandonne exceptionnellement l’actualité pendant cette période et consacre entièrement sa rubrique à sa meilleure amie. Pour le plus grand plaisir des petits… et des grands.

Un nouvel album qui swingue si fort qu'il est déjà disque d'or. Un spectacle dément au Zénith du 13 décembre au 4 janvier. Des émissions de télévision tous les jours (sauf le samedi) sur A2 et deux spéciaux pour Noël. Dorothée fait une rentrée sur les chapeaux de roues. Sans niaiserie, et avec talent, elle divertit les enfants depuis plus de quatorze ans. Non seulement ils ne s'en lassent pas, mais ils en redemandent. Et Cabu, son complice de « Récré A2 », l'immortalise dans une bande-dessinée « Le nez de Dorothée ».

« Je ne suis pas gentille. Je suis même assez agressive. Pas question de jouer les mamans ou de remplacer la maîtresse d'école. » Dorothée n'y va pas par quatre chemins. Mais, qu'elle gronde (gentiment) ou qu'elle présente des dessins-animés, les enfants l'adorent. Normal ! Dorothée ne triche pas. Elle ne s'est pas composé un personnage. Elle est naturelle comme dans la vie. « Être obligée de s'habiller toujours de la même façon. Avoir les mêmes mimiques, ce n'est pas drôle. Je préfère le côté spontané des enfants. Je ne prends pas un ton spécial pour leur parler. Je ne veux surtout pas bêtifier. Je ne fais pas des chansons seulement pour eux. Les petits sont las des comptines, il y a beaucoup d'adolescents dans mon public. Ce qu'ils veulent, c'est ce qu'on écoute dans le Top 50, Indochine et Elton John. On ne peut pas leur imposer une chanson, ce sont eux qui choisissent. Cela me permet de chanter pour tout le monde. »

Pour faire ce nouvel album. Dorothée a travaillé pendant deux mois avec son équipe. Son voyage à Nashville a laissé quelques traces. Résultat ? La musique est plus sophistiquée. Plus rock. Les synthétiseurs lui donnent un petit goût de Madonna version française. « J'adore aussi les années 60. Je ne suis pas la seule. Sur La 5, ils repassent « Happy days ». C est peut-être négatif de repartir en arrière. Il faudrait mieux aller de l'avant mais... »

Dorothée ne compte plus ses disques d'or. Dire qu'au début, elle ne voulait pas chanter et refusait toutes les propositions de Jean-Luc Azoulay, son producteur. Jusqu'au jour où, pour rire, elle accepte de chanter deux phrases dans « Dorothée au pays des chansons ». « Je ne rêvais pas d'être chanteuse. La télé c'est bien parce que cela permet de tout faire. La chanson va un peu plus loin, et la scène c'est l'aboutissement de tout cela. »

Et puis, sur scène, Dorothée peut se déguiser. « Au Zénith, je ne vais faire que cela. C'est une excellente façon de se défouler. » Dorothée plisse les yeux de plaisir. Ses prunelles brillent en pensant aux vingt-six chansons qu'elle est en train de préparer. « Sur scène, il faut que ça bouge. Les chorégraphies et les cascades vont s'enchaîner à un rythme infernal. Le thème ? Les années 60 et l'aventure. Et puis il y aura une surprise. Une vraie. »

 

 

Cabu, le complice de Dorothée, a réuni tous ses dessins dans un album. « Le nez de Dorothée »,
qui sortira le 4 novembre. Il abandonne exceptionnellement l'actualité pendant cette période
et consacre entièrement sa rubrique à sa meilleure amie, pour le plus grand plaisir
des petits... et des grands !

 

Jusqu'à présent, seuls les chanteurs à grand succès se sont produits au Zenith. Certains se sont cassé les dents dans cette salle réputée difficile. Dorothée est prête à relever le défi. Mais pas n'importe comment. Ces deux heures de spectacle, elle les prépare minutieusement ; muscle sa voix en prenant quelques cours de chant. Ses cordes vocales ne doivent pas se casser en plein récital. « Je ne répète que quelques semaines avant le spectacle. J'aime m'y prendre à la dernière minute. Je ne peux vivre autrement que sur les nerfs. J'ai besoin d'être pressée. Les répétitions, les télés, le spectacle, tout peut s'enchaîner sans problème. Pendant l'année, je ne m'entraîne pas du tout. Je suis fainéante et je ne pratique aucun sport. Résultat, pendant les repétitions je me foule sans arrêt les chevilles et je me retrouve couverte de bleus. »

Si le mercredi est le jour de repos des enfants, ce n'est pas celui de Dorothée. Pour elle, la journée commence à 5 h 30 et s'achève à minuit, après l'enregistrement de « Récré A2 ». À ce rythme, Dorothée pourrait avoir peur de vieillir. « Pas du tout. Les enfants permettent de bien vieillir. Avec eux, pas le temps de s'endormir. Il faut que cela bouge. Quand ils écrivent, ils ne donnent pas des conseils, mais des ordres. Ils veulent que j'abandonne mes pantalons pour des robes. Ils font également des commentaires sur l'émission, sur les dessins de Cabu. Ils trouvent qu'il exagère mais, a la fin de leurs lettres, ils me dessinent avec un nez immense ou bien me disent de suggérer à Cabu de dessiner un petit bonnet pour que mon nez n'attrape pas froid. »

Cabu a gardé tous ses dessins. Il les a réunis dans un livre à la gloire de Dorothée. Un humour caustique qui plait beaucoup aux enfants. « Tout a commencé par une caricature difficile à trouver. Cabu a exagéré un peu mon nez et au fil des émissions, il s'allonge de plus en plus. Loin d'être vexée, je trouve ses dessins très drôles. »

Matin, midi et soir, Dorothée ne vit que pour les enfants. Ne rêve-t-elle pas de pouponner ? « Pas du tout. Plus tard sûrement. Pour le moment, je ne me sens pas suffisamment prête. Je n'imagine même pas quelle serait ma vie avec des enfants. Je vis au jour le jour, comme les cigales. Demain, je ne sais pas ce que ça veut dire ».

D'autres projets, Dorothée en a sans en avoir. Le cinéma la tente à nouveau. Mais à force de refuser les scénarios, ces derniers se font rares. « Je voudrais faire des films que l'on puisse voir en famille. Je suis très famille, je n'ai pas encore coupé le cordon. Spielberg me passionne. J'adore ses films d'aventure. C'est exactement le genre d'histoires que j'aimerais tourner. »

Mirella Lepetit

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« J’ai eu une éducation très stricte. Jusqu’à l’âge de dix-huit ans je n’ai pas eu le droit de me maquiller ; mais souvent pour m’amuser, je fouinais dans la garde-robe de ma mère, j’ai toujours adoré me déguiser ».

Dorothée femme fatale dans les robes de Loris Azzaro. « J’adore me maquiller et porter de somptueuses toilettes, mais avec mon emploi du temps il m’est impossible de passer des heures devant mon miroir : pendant la semaine je fais « Récré A2 » et le week-end je répète pour le Zénith ».

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