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Aux enfants, je dis que j'ai 4 ans!

Télé Star - 1996

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Résultats d'audience, nombre de disques enregistrés...elle déteste les chiffres. Même lorsqu'il s'agit de son âge.


Bercy, au milieu de ses copains


Dorothée affectionne le contact avec ses milliers de copains. Alors, pour ses concerts à Bercy, du 4 au 15 décembre la scène sera installée au milieu de la salle. « On avait chanté en Chine dans une salle de sport où il n'y avait pas de scène. On était disposés sur le parquet, au pied du public. J'ai trouvé ça sympa ! » Et pour faire encore plus sympa, le spectacle fera appel à la magie Son meilleur four restant celui qui consiste à remplir Bercy de copains jusqu'à ras bord. Et ce n'est pas de l'illusion
 

Télé Star : Votre nouvel album sort ces jours-ci. Combien de disques avez-vous enregistrés au total ?

Dorothée : C'est une question piège ! J'ai commencé en 1979 et depuis j'ai sorti un disque par an.

Au début, la musique, est-ce une de vos envies?

On me l'a proposé, moi je ne voulais pas. Et j'ai craqué, comme pour la télé.

Vous vous produisez une nouvelle fois à Bercy, mais aucune place n'a été mise en vente...

En fait, on a commencé à les proposer aux comités d'entreprise de collectivités et finalement ils ont tout pris (plus de 200 000 copains spectateurs sont attendus) ! Et on ne pouvait pas ajouter de dates supplémentaires dans le programme de Bercy. Moi je peux le faire six mois, si vous voulez !

Vous êtes l'invitée de «L'école des fans». C'est la première fois que l'on vous verra sur France 2, depuis 1987 et votre arrivée sur TF1. En 1994, France 2 avait même interdit votre participation à « Frou-Frou »... Pas de problème, cette fois ?

Miracle, non.

Finirez-vous votre carrière à TF1 ?

Je ne sais pas, je ne vois jamais très loin. Ça n'a pas changé de ce côté-là ! C'est négatif de faire un truc au présent, et penser en même temps à demain.

C'est assez étonnant, puisque à la télévision tout change très vite...

II faut être prêt à réagir, c'est tout.

Et si c'est trop tard ?

Tant pis, c'est le destin. C'est un risque à prendre.

Seriez-vous prête à présenter une émission complètement différente du « Club Dorothée » ?

Non, vraiment.

On vous l'a déjà proposé ?

Non, j'ai l'étiquette maintenant. Mais je touche déjà à tout de toute façon...

Mais toujours dans le format jeunesse...

Jeunesse et famille, donc tout public.

On lit un peu partout que votre audience s'érode. Confirmez-vous les chiffres ?

Je déteste les chiffres. Je les lis et je les oublie. Tout ce que je sais, c'est que les écrans pubs sont complets...

Vous ne vous trompez jamais ?

Si et on change. L'Audimat nous montre les erreurs et le courrier aussi (le « Club Dorothée » reçoit 5000 lettres tous les deux jours environ). Les jeunes osent dire ce qu'ils pensent et pas seulement en négatif.

Quelles sont les critiques qui reviennent souvent ?

Celles concernant le choix des séries. En majorité, les copains déterminent notre programme. Sauf exception, comme « Dragon Ball Z » refusé par le CSA (dessin animé japonais jugé trop violent), alors que c'est la plus demandée. Mais la loi c'est la loi. Je ne vais pas faire la guerre. Je ne suis pas agressive comme on le dit. Je suis juste timide.

Vous avez pris l'habitude d'appeler les enfants «les copains». Même à 43 ans, ça vous est encore naturel ?

On est vraiment amis. Quand ils demandent mon âge, je réponds que j'ai 4 ans. L'âge c'est encore des chiffres ! Je hais les chiffres !

Vous auriez pu être institutrice?

C'est ce que ma grand-mère paternelle voulait et j'ai dit non ! Je n'aurais absolument pas pu. Je n'aime pas l'école.

Comment passez-vous de l'univers « copains » à votre univers d'adulte ?

Je suis toujours la même. Je suis un être humain, point. Un être normal. Enfin, autant qu'on puisse l'être...

Olivier Cabrera

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